La situation de Telecom Italia (TIM) est de plus en plus compliquée. L’offre du gouvernement sur l’opérateur ne s’est pas concrétisée ce week-end, faisant chuter le cours de l’action ce lundi.
L’avenir de l’opérateur historique italien n’est toujours pas fixé. Alors qu’une offre a été faite par le fonds américain KKR, le gouvernement local n’a pas pu trouver de terrain d’entente autour de sa propre offre. Celle-ci devra être faite à nouveau avant ce vendredi.
Une situation tendue chez TIM
Contrairement à d’autres opérateurs historiques européens, la situation de Telecom Italia n’est pas au beau fixe. L’opérateur est lourdement endetté et fait face à de nombreuses difficultés depuis maintenant plusieurs années, et la situation ne s’est pas améliorée ces derniers mois.
De l’extérieur, il semblerait que les actionnaires naviguent à vue mais le gouvernement italien est en partie responsable de tous ces maux. Il faut dire que ce dernier ne souhaite pas se séparer de cet actif qui a un intérêt stratégique pour le pays, surtout qu’il reste encore de grandes choses à faire dans la péninsule, comme le déploiement de la fibre optique qui n’est pour le moment pas très étendu.
Début février, le fonds d’investissement KKR a fait une offre pour mettre la main sur une participation majoritaire dans TIM, mais le gouvernement via la Caisse des dépôts et des prêts (CDP) a tenté une contre-offre aux côtés de Macquarie, un fonds australien, d’après Reuters.
La CDP, qui est le second plus gros actionnaire derrière le groupe français Vivendi, n’a cependant pas réussi à faire une offre qui semble satisfaisante pour monter au capital de l’entreprise. Celle-ci a maintenant jusqu’à ce 24 février pour finaliser son offre, date à laquelle le Conseil d’administration de l’opérateur se réunira afin d’étudier les différents dossiers.
Suite à cet échec du week-end, l’action de TIM a connu une nouvelle chute d’environ 3% à l’ouverture de la bourse. Le cours de l’action déjà bas s’est ainsi retrouvé à 30 centimes d’euros.