Huawei : la future usine alsacienne sera opérationnelle d’ici fin 2025
La nouvelle usine française de Huawei, installée en Alsace à Brumath, sera fin prête d’ici « fin 2025 ». L’objectif du groupe est de « produire 1 millard de marchandises par an » et de faire de la France une place stratégique « pour fournir l’ensemble du marché européen ». Mais Huawei pourrait tout de même se heurter à des blocages de la part des Etats-Unis et de l’Allemagne.
Dans une optique de redorer son image en Europe, Huawei a lancé en 2021 la construction d’une usine en France, plus précisément en Alsace dans la ville de Brumath. Les travaux devraient s’achever courant 2025 et le groupe a récemment annoncé que la production pourrait y démarrer d’ici fin 2025, soit dans pratiquement deux ans.
Cette future usine, construite par Bouygues Construction, s’étend sur 8 hectares et devrait permettre de créer 500 emplois dans la région, à la suite d’un investissement de 200 millions d’euros. Et Minggang Zhang, le directeur général adjoint de Huawei France, a annoncé au micro de France Inter ce samedi 2 décembre qu’elle sortira de terre et lancera normalement sa production « vers fin 2025 ».
Huawei reste confiant face aux menaces des Etats-Unis et de l’Allemagne
L’usine de Brumath arrivera donc avec trois ans de retard, la date initiale de début de production était prévue pour 2022 auparavant. Mais Miggang Zhang garde le même objectif en tête, à savoir « produire 1 milliard de marchandises par an » et « fabriquer en France pour fournir l’ensemble du marché européen ». Elle utilisera d’ailleurs des matériaux « durables et nobles » affirme le directeur général adjoint de Huawei France, et se voudra « écologique » avec une partie de la consommation qui reposera sur l’énergie solaire.
Huawei produira plus précisément des équipements pour réseaux mobiles, notamment 5G, pour tout le Vieux Continent, mais le fabricant chinois devra faire face aux menaces des Etats-Unis et surtout de l’Allemagne qui a voté l’interdiction des équipements fabriqués par Huawei, ZTE et d’autres fabricants chinois dans ses réseaux 5G à partir de 2026.
Malgré ces menaces, Miggang Zhang affirme que « la construction progresse et ça avance bien, et l’ensemble du marché européen, on y est, on progresse, on travaille bien et tout en adoptant une manière totalement transparente pour les différents Etats, les différents interlocuteurs. » Le fabricant investit d’ailleurs 25% de son chiffre d’affaires dans la R&D pour justement gagner en indépendance et surmonter les blocages des Etats-Unis et de l’Allemagne.
En France, Huawei revendique une part de marché de 20% dans l’industrie des infrastructures télécoms, une bonne performance malgré les différentes lois « anti-Huawei » qui se multiplient depuis 2019 et recommandant aux opérateurs de ne pas avoir recours aux équipements du chinois pour leurs réseaux 5G car la firme est accusée « d’espionnage, de piratage et de sabotage » pour le compte de Pékin.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.