Manuel Valls fixe 5 conditions pour le rachat de Bouygues Télécom par SFR
Manuel Valls s’est exprimé aujourd’hui sur l’offre de rachat formulée par Numericable-SFR sur Bouygues Télécom. Le premier ministre était en déplacement dans une entreprise du Val d’Oise, rapporte l’AFP.
Cinq conditions ont été posée : l’emploi, l’investissement, la vente des fréquences, l’innovation et la qualité de service.
L’Etat craint comme les syndicats des destructions d’emplois causées par les nombreux doublons entre Bouygues Télécom et SFR-Numericable et une baisse des investissements.
Au niveau des ventes de fréquences, l’appel d’offres est construit pour quatre opérateurs. Si l’opération de rachat est validée, on imagine difficilement Bouygues Télécom enchérir sur des fréquences. De quoi remettre en cause les quelques milliards de recettes attendues par l’Etat.
Le ministre de l’économie Emmanuel Macron s’est montré aujourd’hui plus hostile à l’opération que son premier ministre. Il rencontrera Patrick Drahi demain avec lequel il discutera certainement des engagements attendus par le gouvernement pour valider le rachat de Bouygues Télécom.
Toutefois, une telle opération n’est pas du ressort du gouvernement, mais bien de l’Autorité de la Concurrence. Selon les spécialistes, cette dernière ne s’opposera pas forcément au rapprochement si les concessions de SFR-Numericable sont suffisantes.
Patrick Drahi négocie en ce sens avec Free pour la reprise d’un portefeuille d’actifs qui pourrait comprendre à la fois des fréquences, des antennes et des boutiques Bouygues Télécom.
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