Les gros opérateurs lorgnent sur les acteurs alternatifs
Alors qu’Orange et SFR se partagent une très grosse part du marché entreprise (80 à 90% à eux deux), Free et Bouygues Telecom cherchent des relais de croissance avec les opérateurs alternatifs selon Les Echos.
Ces petits opérateurs ou opérateurs alternatifs attisent l’appétit des deux gros opérateurs qui ont une présence encore assez faible sur le marché entreprise.
Le marché pro est un secteur où la facturation y est beaucoup plus élevée et avec plus de marges que sur le marché grand public où les opérateurs ne cessent de rivaliser de promotions à vie en vente privée pour récupérer des clients, qui repartiront ailleurs à la prochaine promotion.
Le marché professionnel est également beaucoup plus captif : en signant, les entreprises s’engagent parfois 36 à 48 mois. Trois à quatre ans durant lesquels le client n’ira pas ailleurs et continuera à payer son tarif habituel.
Les pros pèsent d’ailleurs près de 9 milliards d’euros, soit un tiers du marché des télécoms.
Pour David Marciano, président de l’AOTA, association des opérateurs alternatifs, un sujet revient souvent : « qui va racheter qui, et à quel prix. »
Cette question est sur toutes les lèvres, il faut dire que 3 acquisitions ont été faites ces derniers mois, Bouygues a racheté Keyyo puis Nerim et Free a acquis 75% de Jaguar Network, le tout pour pouvoir proposer des offres sur le fixe aux TPE et PME.
Outre les opérateurs, d’autres sont également sur les rangs : les fonds d’investissements. Ceux-ci sont très friands en ce moment du marché des télécoms, à en voir les récentes acquisitions par des fonds des actifs fibre de SFR, des pylônes téléphoniques de SFR ou encore TDF pour ne citer que ces exemples. Plusieurs alternatifs auraient ouverts leurs capitaux à de tels fonds.
Ces petits opérateurs ont tous un point commun, ils sont très récents, si certains existaient avant l’an 2000, la plupart sont nés ces dernières années, 10 à 15 ans voire moins.
Si ces petits du secteur arrivent à avoir une croissance à deux chiffres, c’est qu’ils jouent sur la proximité géographique, certains ne dépassent pas un département ou une région, et leur service client, plus « proche » des utilisateurs.
En rachetant ces opérateurs, Bouygues ou Free pourront s’offrir une base client, des experts métier ainsi qu’une empreinte régionale ainsi qu’un nouveau relais de croissance comme nous l’indiquions. La consolidation ne se fait donc pas sur le marché grand public pour le moment mais plutôt sur le marché pro même s’ils sera dur pour ces deux opérateurs de rivaliser avec Orange qui a plus de la moitié du marché entreprise à lui seul.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.