Télécoms : le gouvernement lance un groupe de travail sur la sobriété énergétique
Le gouvernement a rassemblé ce jeudi les représentants du secteur numérique pour leur première réunion du groupe de travail « numérique et télécommunications », qui vise à travailler sur la sobriété énergétique.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le nouveau ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, ont réuni ce jeudi 28 juillet différents acteurs du numérique dans un groupe de travail.
Cela fait suite à l’annonce le mois dernier de la Première ministre, Elisabeth Borne, et d’Agnès Pannier-Runacher, du lancement de groupes de travail thématiques sur la sobriété énergétique. L’objectif du gouvernement est de réduire les consommations d’énergie de 10% en deux ans pour garantir une sécurité d’approvisionnement dans le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi de sortir la France des énergies fossiles.
Le Comité stratégique de filière « Infrastructures numériques », la Fédération Française des Télécoms dont les quatre principaux opérateurs, ainsi que des représentants de la French Tech, France Digitale, Numeum et Start Industrie étaient présents lors de cette première réunion.
Les engagements
Les différents acteurs se sont engagés à mieux faire connaître et appliquer les obligations en matière d’éclairage des lieux de commerce (éteindre au plus tard à 1h du matin ou 1h après la fin de l’activité) et des températures de consignes des bâtiments (baisser la température, ne pas dépasser 19°C). L’organisation du travail, comme le télétravail, afin de limiter les consommations énergétiques, va également être abordée.
Les bonnes pratiques concernant les évolutions technologiques les plus récentes permettant de réduire l’empreinte énergétique de certaines activités, ont par ailleurs été évoquées. La consommation énergétique des lignes fixes a par exemple été divisée par trois avec le passage à la fibre, peut-on lire dans le communiqué du gouvernement, tandis que le passage à la 5G en zones très denses va améliorer l’efficacité énergétique d’un facteur 10 par rapport à la 4G, et d’un facteur 50 par rapport à la 3G.
La mise en place de la facture électronique ou le développement de filières de reconditionnement et l’allongement de la durée de vie des terminaux, ont également été abordées ce jeudi.
Des mesures prioritaires à identifier
Les structures présentes lors de cette première réunion ont confirmé leur volonté de diminuer de 10% la consommation d’énergie d’ici deux ans. Les travaux vont donc se poursuivre et ils distinguent les acteurs qui disposent d’infrastructures techniques et ceux de l’économie numérique.
Les acteurs avec des infrastructures comme les opérateurs de télécommunications et les startups dans l’industrie, vont devoir étudier la mise en place de mesures pour optimiser la consommation énergétique des réseaux mobiles.
Les acteurs de l’économie numérique vont quant à eux réfléchir à établir leur bilan carbone, à préciser leurs engagements net zéro, et à engager une démarche de mesure d’impact. Des initiatives d’architecture technique des sites internet à usage commercial vont également être mises en place pour que leur conception soit la plus légère possible en données.
Un plan d’actions de mesures opérationnelles sera partagé fin septembre.
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