Les centres de données sont souvent pointés du doigt pour leur consommation d’énergie. Mais celle-ci reste stable dans le temps, même avec des serveurs de plus en plus performants et un trafic internet qui augmente.
Le numérique est de plus en plus présent dans nos vies et nos usages augmentent également avec des nouvelles technologies ou des débits plus importants qu’auparavant. Le trafic internet bondit d’année en année avec le streaming vidéo, les jeux dans le cloud…
Un trafic multiplié par 15 en 10 ans
En 2020, le trafic a augmenté de 40% dans le monde et depuis 2010, le trafic a même été multiplié par 15. Mais les augmentations des usages et de la consommation des données n’a que peu changé la consommation des centres de données, qui sont pourtant souvent pointés du doigt concernant l’impact du numérique.
Les serveurs sont devenus de plus en plus performants et économes en énergie avec le temps. Il n’est pas rare de voir des entreprises changer des dizaines de serveurs par une poignée de nouveaux pour faire la même chose qu’auparavant.
Ces améliorations ont donc très fortement limité l’impact du trafic et de l’augmentation des données en ligne, note l’International Energy Agency (IEA).
Agir sur les sources d’énergie…
Cependant, les centres de données consomment tout de même 1% de la demande finale mondiale d’électricité, note l’agence. En excluant les crypto-monnaies, cela représente 200 à 250 TWh par an. Mais ces bons résultats ne doivent pas empêcher les autres améliorations.
L’électricité en France est très peu carbonée notamment grâce au nucléaire mais cela n’est pas le cas partout, même en Europe. En Allemagne, l’intensité carbone peut être 4 à 5 fois plus élevée que dans l’Hexagone tandis que la Pologne explose les compteurs. Il est donc important d’agir sur la consommation des serveurs mais aussi sur leur emplacement et sur l’électricité qui est consommée par ces derniers.
Les entreprises de technologies achètent ou génèrent massivement de l’électricité verte, issue des énergies renouvelables. Amazon qui est également très présent du côté des centres de données, et qui en tire des revenus supérieurs au site en ligne, a par exemple été le GAFAM à en avoir le plus acheté au cours de la décennie précédente.
…mais aussi sur les réseaux
Agir sur les centres de données ne suffit pas à faire descendre la consommation d’énergie. Il faut également agir sur les réseaux qui font transiter les données. Là aussi, d’importantes économies ont pu être réalisées avec les évolutions des réseaux qui sont devenus plus efficaces.
La 4G consommerait 5 fois moins que la 3G et est 50 fois plus efficace que la 2G. Cependant concernant la 5G, il faudrait encore attendre un peu pour qu’elle devienne beaucoup plus économe que la 4G. Selon l’IEA, cela sera le cas d’ici 2025-2030.