Câbles sous-marins : les GAFAM participent au financement de l’internet

Une partie du transit internet passe par les câbles sous-marins qui sont de plus en plus financés par les GAFAM, notamment pour pouvoir écouler leur trafic depuis les Etats-Unis. Mais les acteurs européens les financent également.

L’internet mondial repose en partie sur les câbles sous-marins. Une épopée qui a commencé il y a plus d’un siècle aujourd’hui avec l’avènement du télégraphe.

A l’époque, lorsque vous vouliez faire parvenir une information aux tous récents Etats-Unis, il y avait un délai de plusieurs semaines et qui a été réduit à seulement quelques heures.

Une aide financière bienvenue

TAT-1 (Transatlantic Telephone Cable System), lancé en 1858, a été le précurseur d’une longue lignée qui ne s’arrête plus aujourd’hui et qui relie de plus en plus de pays entre eux. Et aujourd’hui, ces câbles sont toujours utilisés pour faire transiter de l’information mais à des vitesses et des quantités toujours plus élevées.

Néanmoins, on assiste de plus en plus à un changement de paradigme dans le déploiement de ces câbles sous-marins. Les géants de la tech que sont Google, Meta, Amazon et Microsoft investissent de plus en plus dans ces tuyaux.

Pour le moment, les GAFAM ont investi dans seulement 10% des près de 500 câbles qui reposent sous l’eau mais leur part augmente de plus en plus, comme le confirme Jean-Luc Vuillemin, qui s’occupe notamment de ces câbles chez Orange, auprès du Monde.

« Sur le transatlantique, il est impossible aujourd’hui de faire un câble sans un GAFAM » confie t-il. Les câbles sont de plus en plus onéreux et l’aide des grandes entreprises est la bienvenue dorénavant dans un deal gagnant-gagnant.

Seuls quelques opérateurs pourraient encore se permettre de déployer des câbles seuls à l’image d’Orange, Vodafone ou encore Deutsche Telekom. Mais le rythme de déploiement de nouveaux câbles serait moins élevé qu’actuellement, pouvant faire craindre à une congestion dans les tuyaux à mesure que le trafic augmente.