Pour Meta, le financement des réseaux ne résoudra pas les problèmes financiers des opérateurs

Entrée de Facebook

Entrée de FacebookLa question du financement des réseaux est le sujet épineux du moment. Cette fois, c’est Meta qui a pris la parole pour indiquer que faire payer les grosses entreprises technologiques ne résoudrait pas les problèmes financiers des opérateurs.

Les opérateurs et les GAFAM s’affrontent depuis quelques mois sur le financement des réseaux. Meta (Facebook, Instagram), Netflix, Amazon, Google… sont de gros consommateurs de bande passante et pour les opérateurs européens, il faut que ces entreprises passent à la caisse pour améliorer les réseaux, ce qui n’est pas de leur avis.

Des investissements de 880 milliards dans la dernière décennie

Ce jeudi, Meta a exprimé de vives critiques à l’encontre de ce principe, selon les informations de Reuters. La firme de Mark Zuckerberg a indiqué qu’imposer ce « fair share » sur les entreprises technologiques ne résoudraient pas les problèmes financiers des opérateurs et que ce plan ignore les investissements faits par ces entreprises dans les réseaux.

Kevin Salvadori, vice-président du réseau chez Meta, et Bruno Cendon Martin, directeur des technologies sans fil, ont exposé le fait que les demandes des opérateurs ne reconnaissaient pas les investissements faits par les GAFAM dans les réseaux.

D’après les deux dirigeants de Meta, les fournisseurs de contenus ont dépensé plus de 880 milliards d’euros pour le financement d’infrastructures à travers le monde, ce qui aurait permis aux opérateurs d’économiser environ 6 milliards d’euros par an.

Comme nous avons pu le voir ces derniers mois, ces entreprises ont notamment financé le déploiement de câbles sous-marins entre les différents continents et Meta en fait d’ailleurs partie. Le réseau social a financé aux côté d’Orange et d’autres opérateurs le câble 2Africa qui relie l’Europe à l’Afrique en reliant au total 33 pays avec ses 45 000 km de long.

Les deux portes paroles de Meta ont déclaré que les opérateurs européens avaient en réalité encore besoin de 174 milliards d’euros pour répondre aux besoins d’investissement dans les réseaux du Vieux Continent. Taxer les Big Tech ne comblera donc qu’une infime partie de ces financements.

Pour rappel, l’Union Européenne a lancé une consultation publique le mois dernier concernant ce financement des réseaux. Il faudra attendre encore quelques mois avant de voir si l’exécutif européen oblige ou non les GAFAM à financer ces réseaux.

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