Pour le président de la FFT, « il n’y a pas de transition écologique sans numérique »

Nicolas Guérin est revenu sur le numérique et l’écologie. Pour le président de la Fédération française des télécoms (FFT), le numérique est un élément clé de la transition écologique.

La question du poids du numérique dans les émissions carbone revient très souvent. Certains y voient une consommation monstrueuse qu’il faut éviter mais pour le président de la FFT, le numérique serait en réalité un élément indispensable pour décarboner, avec des effets de rebonds positifs.

L’effet rebond du numérique est positif

Pour sa 18ème édition, RuraliTIC – le smart village – se penche sur les transitions numérique et écologique et pour cela, le salon cantalien a interrogé plusieurs figures du numérique. Cette fois, Nicolas Guérin se prêtait au jeu.

Interrogé, le président de la FFT qui est également secrétaire général d’Orange, a rappelé les bienfaits de la fibre et de la 5G, mais aussi du numérique en général. Selon ses chiffres, une personne qui utiliserait la vidéoconférence plutôt que des déplacements pour faire des réunions, économiserait près de 4 tonnes de CO2 par an.

De même, le télétravail a également des effets bénéfiques sur les émissions de carbone. Ainsi selon Nicolas Guérin, un jour de télétravail par semaine permettrait de réduire les émissions d’une personne de l’ordre de 200 kg de CO2 de moins par an. Ramenée au nombre de personnes qui peuvent travailler à distance, la baisse serait donc significative tous les ans, et il ne s’agit ici que de l’un des aspects du numérique.

Le constat est le même avec le mobile, la 5G va permettre l’extinction de la 2G et de la 3G. Des réseaux anciens qui ne sont pas efficients d’un point de vue écologique par rapport au réseau.

Mais c’est surtout l’effet rebond qui serait considérable d’après les chiffres donnés par Nicolas Guérin qui cite une étude de Carbon Trust et commandée par la GSMA, « une unité de gaz à effet de serre émise par le secteur du numérique permet de réduire de dix unités les émissions des autres secteurs ».

Mais plus généralement, la FFT est engagée dans la transition écologique du domaine du numérique. Bien que ce secteur permette de réduire les émissions d’autres secteurs, il doit lui aussi se verdir.