Université de la transition numérique des territoires : la filière des infrastructures demande « un véritable portage politique »
Alors que le plan France THD touche à sa fin, il en reste tout de même encore beaucoup à faire. Toutefois, l’Etat a décidé se désengage de ce chantier, ce qui inquiète la filière des infrastructures numérique.
Ces 15 et 16 octobre se tenaient l’Université de la Transition Numérique des Territoires, au même moment le gouvernement a enfin choisi un ministre délégué aux télécommunications après une longue attente.
Trois défis pour la fibre
Mais cette nomination, n’a pas calmé les inquiétudes qui restent palpables. En effet depuis maintenant plusieurs années, « le portage politique du numérique a chuté » comme le rappelle le Sénateur de l’Ain Patrick Chaize qui est également le Président de l’Avicca.
Même son de cloche chez son comparse Phillipe Le Grand, Président d’InfraNum, qui assure qu' »il reste trois défis majeurs à relever : la complétude, la résilience et la pérennité des réseaux ».
Ce n’est pas la première fois que ces manquements sont pointés du doigt par la filière mais il est important qu’ils soient réglés au plus vite puisque si ce n’est pas fait, cela mettra en péril le prochain gros chantier : la fin du cuivre.
En effet, pour que ce futur chantier puisse s’ouvrir sous les meilleurs auspices, il faut que la complétude de très haut débit soit bouclée ou au moins en passe de l’être. En cas de fermeture du cuivre, il faut que les français puissent se reposer sur un autre réseau « qui ne peut être que filaire » selon Patrick Chaize.
La complétude recouvre deux sujets, celui des zones AMII et les raccordements complexes. Dans le premier cas, c’est aux opérateurs en question de terminer le déploiement selon les engagements pris. Pour le second, le sujet est à l’image des raccordements : complexe. Ces lignes sont chères à produire mais des solutions ont été envisagées afin de financer ces raccordements.
Le deuxième défi est celui de la résilience. Celui-ci a bien été pris en compte par les collectivités, notamment face aux défis climatiques. Un quart de ces collectivités ont lancé un schéma de résilience ou l’envisageraient. Mais ce sujet devient de plus en plus profond et il faudrait peut-être revoir la question de la construction des réseaux.
Enfin, concernant la pérennité des réseaux, une idée ferait son chemin. Il s’agirait d’un partage par les usagers des coûts de maintenance, plus élevés en zones rurales qu’en zones urbaines.
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