L’opérateur K-Net victime du démontage de ses équipements par SFR à Limeil-Brévannes

En début de semaine dernière, les clients K-Net de la commune de Limeil-Brévannes se sont retrouvés sans internet. Après investigations par l’opérateur, il s’est avéré que tous les équipements avaient été démontés.

Lundi 17 juin, la soixantaine d’abonnés K-Net dépendant du NRO de Limeil-Brévannes se sont retrouvés sans connexion internet, l’opérateur a alors mené des investigations.

Finalement, il s’est avéré que les équipements de cet opérateur alternatif avaient été démontés selon Vivien Guéant de Lafibre.info. K-net a réagit ce 20 juin en indiquant nommément SFR, de plus le matériel a été emporté par ce dernier.

Si une solution de secours a été envisagée, la mairie et K-Net ont conclu que cela s’avérerait inutile puisque les nouveaux équipements pourraient à nouveau se faire saisir.

Devant le manque de solution et surtout devant l’absence de délais, K-Net a décidé de résilier les clients, les invitants à déposer les box à la mairie sans que cette dernière ne soit au courant.

Selon Jean-Claude Brier, directeur des relations régionales Île-de-France de SFR, le réseau dans la ville appartient désormais à l’opérateur au carré rouge. La présence de K-net sur ce réseau a seulement été toléré pendant de nombreux mois puisque rien n’obligeait SFR a le laisser dessus. L’opérateur alternatif était bien au courant que cette situation était temporaire et que la fin pouvait arriver n’importe quand.

La semaine dernière, SFR a donc procédé au démontage des équipements pour changer de NRO et de basculer sur un autre type de technologie en passant du P2P au GPON.

De son côté la mairie indique que SFR a décidé d’enlever les équipements de son propre chef sans en informer ni K-Net ni les brévannais comme il s’y était engagé. En 2016 déjà, la commune indiquait que SFR s’était engagé sur une continuité de service lors du rachat du réseau et demande au début de cette année, que SFR libère le NRO actuel, lieu où siégeait les équipements de K-Net, seul occupant des lieux.

Lors de la disparition des équipements, K-Net a décidé de ne pas porter plainte, estimant que le matériel avait déjà été rentabilisé. Et si l’opérateur avait bien indiqué avoir des droits irrévocables d’usage des fibres, il semblerait que cela ne concerne pas son matériel en lui même.

SFR ne lançant ses offres qu’à partir de l’automne, il semblerait que les utilisateurs n’aient d’autres choix que de retourner à l’ADSL. Une situation très handicapante, d’autant plus qu’en 2016 l’accord signé entre la commune et SFR prévoyait un déploiement auprès de 75% des foyers d’ici mi 2018 et une couverture à 100% de la ville à horizon 2020.