Qwant devrait faire appel à Huawei pour un financement de 8 millions
Le moteur de recherche français Qwant va faire appel à un fonds d’investissement de Huawei pour se financer à hauteur de 8 millions d’euros. Une opération courante mais à contre-courant de la sacro-sainte souveraineté numérique prônée.
Le moteur de recherche français qui se veut respectueux de la vie privée a choisi de se faire financer par Hubble, le fonds d’investissement de Huawei, comme le révèle Politico.
Le financement se fait sous la forme d’obligations convertibles pour un total de 8 millions d’euros, suite à une opération approuvée et mise en place le mois dernier.
La Caisse des Dépôts aurait d’ailleurs acquiescé l’opération selon une personne présente sur place, après avoir été assurée que Huawei ne pourrait pas convertir ses obligations comme il le souhaiterait.
La firme de Shenzhen doit recevoir des autorisations administratives avant de demander une conversion de ces obligations dans deux ans, et devenir actionnaire du moteur de recherche.
« C’est un investissement via des obligations. Il ne s’agit pas d’une entrée au capital de Qwant. C’est un véhicule pour financer notre expansion, et plus important c’est avec un acteur mondial qui reconnaît la solidité de notre technologie et la réalité de notre projet » a indiqué Qwant au site.
Ce n’est pas la première fois que les deux entreprises travaillent ensemble. Suite au bannissement de Huawei aux Etats-Unis, la firme chinoise ne peut plus utiliser les services américains comme Google et avant de travailler sur son propre moteur de recherche, Huawei avait proposé Qwant en tant que moteur de recherche par défaut sur le P40 l’an dernier.
Cet appel à Huawei permettra à la société de faire rentrer du cash alors qu’elle continue toujours à perdre de l’argent.
Octave Klaba à la rescousse ?
On peut néanmoins s’étonner du recours à Huawei et surtout de l’aval de la Caisse des Dépôts alors que la souveraineté est demandée partout, dans tous les secteurs et en particulier dans le numérique.
Comme l’a d’ailleurs repéré NextInpact, Octave Klaba – le patron d’OVH – s’est manifesté brièvement par un « coucou, je suis là » pour signaler qu’il serait prêt à financer le moteur de recherche.
coucou, je suis là.https://t.co/fVs4GYuoCg
— Octave Klaba (@olesovhcom) June 13, 2021
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