Le déploiement de la fibre en zones AMII et AMEL est très ralenti. Loin des objectifs annoncés par les opérateurs en charge, l’Avicca pointe du doigt l’absence d’atteinte des objectifs fixés.
La fibre est déployée plutôt rapidement sur tout le territoire. Les différents records qui sont annoncés concernant le nombre de prises posées chaque trimestre nous le montrent bien. Mais en réalité, le déploiement ne se fait pas partout à la même vitesse sur le territoire.
Zone AMEL
Le récent observatoire de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé que la zone AMEL atteignait les 150 000 locaux éligibles à la fin du 2e trimestre 2021. Mais pour l’Avicca, ce n’est pas assez puisque l’Arcep n’indique aucunement que les objectifs ne sont pas atteints. Le déploiement se fait de plus en plus lentement, et c’est la moitié de ce qui se faisait l’an dernier. Il n’y a d’ailleurs aucun mot du régulateur concernant les trois AMEL qui sont toujours sans prise déployé.
L’Avicca alerte concernant le fait que les AMEL sont comptées dans les zones publiques alors qu’elles sont financées à 100% par les opérateurs privés. En les considérant comme telles, cela permet donc de noyer les chiffres des déploiements avec d’autres et donc de ne pas montrer la réalité des chiffres.
Zone AMII
Même constat pour l’Avicca en ce qui concerne la zone AMII, les zones privées qui sont déployées par Orange ou SFR dans des endroits moyennement denses, généralement les agglomérations autour des villes moyennes. Les deux opérateurs ont pris des engagements (L.33-13) devant l’Etat concernant les déploiements qui seront effectués.
L’Avicca note que pour la zone AMII, les derniers chiffres de déploiement montrent une baisse là aussi. Le rythme baisse de trimestre en trimestre pour arriver à un niveau identique au troisième trimestre 2018.
Mais pour l’Avicca, difficile encore de chiffrer puisqu’il existe encore de nombreuses incohérences dans les bases de logement, si les villes couvertes à plus de 100% ont enfin disparu, tout n’est pas encore juste.