Le PDG de l’application de messagerie Telegram affirme qu’Apple retarde une mise à jour qui est sur le point de « révolutionner la façon dont les gens s’expriment dans la messagerie ».
Dans un message publié mercredi, le patron de Telegram, Pavel Durov, a déclaré que la prochaine mise à jour était bloquée dans le processus de révision d’Apple depuis deux semaines, comme le rapporte le média Apple Insider. Le fabricant d’iPhone n’aurait fourni aucune explication à Telegram.
« Si Telegram, l’une des 10 applications les plus populaires au monde, reçoit ce traitement, on ne peut qu’imaginer les difficultés rencontrées par les petits développeurs d’applications » a tenu à souligner Pavel Durov. D’autres développeurs et dirigeants d’applications se sont d’ailleurs également plaints du processus de révision des applications d’Apple par le passé.
« Ce n’est pas seulement démoralisant : cela cause des pertes financières directes à des centaines de milliers d’applications mobiles dans le monde. »
La commission de 30% remise en cause
Comme tant d’autres, le PDG de Telegram a également accusé Apple et Google de prélever leur fameuse commission de 30% sur les achats intégrés dans les applications. Pour lui, le retard de révision de son application n’est autre qu’un préjudice supplémentaire pour recevoir leur commission, qu’il assimile d’ailleurs à une « taxe ».
« Les régulateurs de l’UE et d’ailleurs commencent lentement à se pencher sur ces pratiques abusives. Mais les dommages économiques déjà infligés par Apple à l’industrie technologique ne seront pas réparés ».
Comme le rappelle Apple Insider, ce n’est pas la première fois qu’une mise à jour de Telegram se retrouve bloquée dans le processus de révision des applications d’Apple. Déjà en 2018, la marque à la pomme avait retardé des mises à jour au niveau mondial, suite à la demande des autorités russes auprès d’Apple de supprimer Telegram de l’App Store.
Pour rappel, le fabricant d’iPhone a modifié ses conditions sur son magasin d’applications ces dernières années, notamment en mettant à jour les processus pour examiner les applications, mais aussi en introduisant une commission inférieure de 15% pour les applications qui rapportent moins d’un million de dollars.