TikTok : l’Europe ouvre une enquête sur la protection des mineurs sur le réseau social
La Commission européenne passe à l’étape supérieure contre TikTok et a ouvert une enquête formelle pour déterminer si le réseau social fait assez en matière de protection des utilisateurs mineurs. La filiale de ByteDance est accusée de ne pas suffisamment les protéger contre ses effets addictifs et néfastes sur la santé mentale.
Nouveau coup dur pour TikTok : le réseau social fait l’objet d’une enquête ouverte par l’UE sur de possibles manquements liés à la protection des mineurs.
Comme l’a annoncé sur X Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, la Commission européenne a décidé d’enquêter sur les effets addictifs, les réglages par défaut et la vérification de l’âge des utilisateurs de TikTok, sur lesquels la plateforme enfreindrait le Digital Services Act (DSA) entré en vigueur le 25 août 2023 et renforcé le 17 février 2024.
Le réseau social est le deuxième après X (ex-Twitter) a faire l’objet d’une telle procédure par Bruxelles.
Une nouvelle accusation de taille contre TikTok
En outre, TikTok est accusé de, non seulement, pas assez protéger ses utilisateurs mineurs mais aussi de ne pas faire suffisamment preuve de transparence sur la publicité, ce qui constituerait une infraction au règlement sur les services numériques (DSA).
Dans un communiqué, Bruxelles énonce également des inquiétudes sur « l’accès aux données pour les chercheurs » ainsi que sur les « risques liés à la conception addictive » de la plateforme et « aux contenus préjudiciables ».
Today we open an investigation into #TikTok over suspected breach of transparency & obligations to protect minors:
📱Addictive design & screen time limits
🕳️ Rabbit hole effect
🔞 Age verification
🔐 Default privacy settings
Enforcing #DSA for safer Internet for youngsters pic.twitter.com/4d2F0FQUHw
— Thierry Breton (@ThierryBreton) February 19, 2024
« En tant que plateforme touchant des millions d’enfants et d’adolescents, TikTok a un rôle particulier à jouer dans la protection des mineurs en ligne », qui est « l’une des grandes priorités du DSA », avance Thierry Breton.
Durant les prochaines semaines, la Commission « continuera à recueillir des éléments de preuve, par exemple en envoyant des demandes d’informations supplémentaires, en menant des entretiens ou des inspections », avance-t-elle dans son communiqué.
TikTok se défend
De son côté, TikTok se défend en affirmant avoir été « la première à proposer des fonctionnalités et des paramètres destinés à protéger les adolescents et à empêcher les moins de 13 ans d’accéder à la plateforme ».
« Nous continuerons à travailler avec des experts et l’industrie pour assurer la sécurité des jeunes sur TikTok et nous nous réjouissons d’avoir maintenant l’occasion d’expliquer ce travail en détail à la Commission », ajoute le réseau social chinois aux plus de 134 millions d’utilisateurs mensuels dans l’UE.
Si une infraction au DSA est constatée à l’issue de cette « procédure formelle », le réseau social risque une amende allant jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires mondial et même un bannissement total de l’UE si l’infraction est répétée à l’avenir.
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