WhatsApp : des modérateurs auraient accès aux conversations

Un récent rapport démontre que plus de 1000 employés de Facebook auraient accès aux conversations privées sur WhatsApp. Et cet accès semble ne pas être justifié.

Cela fait bien longtemps que Facebook insiste sur la confidentialité sur WhatsApp avec le chiffrement de bout en bout. Il faut dire que de plus en plus d’utilisateurs se préoccupent de leur sécurité et de la protection des données lorsqu’ils sont sur leur smartphone ou sur un autre appareil.

A ce jour, l’application de messagerie du groupe Facebook compte près de 2 milliards d’utilisateurs, ce qui en fait un service incontournable. Et WhatsApp met tout en œuvre pour garder ses utilisateurs en lançant de nombreuses nouveautés depuis plusieurs mois.

En parallèle, le service n’hésite pas à insister sur le chiffrement de bout en bout de ses conversations et à montrer son côté sécurisé : « vos messages et appels sont protégés afin que seul(e)s vous et la personne avec qui vous communiquez puissiez les lire ou les entendre. Il n’y a personne entre vous, pas même WhatsApp« , comme on peut lire sur le site de l’app.

Plus de 1000 modérateurs scruteraient vos messages sur WhatsApp

Mais un rapport de ProPublica, repris par Presse Citron, montre que les conversations WhatsApp ne sont pas si confidentielles que ça.

En effet, selon les informations de ProPublica, Facebook emploierait plus de 1000 personnes à travers le monde pour analyser les messages envoyés sur WhatsApp. Des modérateurs, en quelque sorte, qui ont pour mission d’examiner les messages, les photos et les vidéos échangés sur la plateforme.

Cela concerne les messages qui ont été reportés par d’autres utilisateurs ou bien par une intelligence artificielle, afin de supprimer tout contenu pornographique ou incitant à la violence.

Mais cela ne s’arrête pas là, car ces modérateurs ont la possibilité de bannir ou mettre « sous surveillance » un compte envoyant des contenus illicites. Comme l’ont rapporté quelques modérateurs de WhatsApp à ProPublica, l’intelligence artificielle du service de messagerie remonte un nombre important de contenus qui sont en réalité inoffensifs. Ils citent à titre d’exemple des photos d’enfants dans des baignoires.

Toutefois, lorsqu’un contenu est signalé par l’IA, les modérateurs y ont bien évidemment accès, mais ils peuvent également voir les cinq derniers messages envoyés par un utilisateur.