Facebook confirme qu’il exploite l’accéléromètre des utilisateurs d’iPhone

D’après des chercheurs en cybersécurité, Facebook récolterait secrètement des données sensibles sur les utilisateurs d’iPhone, sans que personne ne s’en rende compte. Et il n’y aurait aucun moyen de stopper ce suivi autrement qu’en supprimant l’application.

Il y a une semaine, un journaliste de Forbes indiquait que Facebook recueille les données de localisation des utilisateurs d’iPhone à l’aide de leurs photos et adresses IP, même si leurs paramètres sont définis pour ne pas que leur position soit suivie. Selon Forbes, Facebook a d’ailleurs admis cette récolte d’informations.

Il se trouve à présent que des chercheurs en cybersécurité ont expliqué auprès du journal que Facebook allait encore plus loin, en utilisant l’accéléromètre de l’iPhone pour suivre les mouvements de la personne. Et cela peut facilement être utilisé pour surveiller ses activités ou ses comportements à certains moments de la journée, dans des endroits spécifiques ou lorsqu’elle utilise des applications. Ces données peuvent même vous mettre en relation avec des personnes proches de vous, que vous les connaissiez ou non.

Tout comme les données de localisation des photos, le problème ici est qu’il n’y a absolument aucune transparence. L’utilisateur n’est pas averti que ses données sont suivies et il n’y a aucun paramètre pour désactiver ce suivi.

Les chercheurs Talal Haj Bakry et Tommy Mysk avertissent : « Facebook lit les données de l’accéléromètre tout le temps. Si vous n’autorisez pas Facebook à accéder à votre position, l’application peut toujours déduire votre position exacte uniquement en vous regroupant avec des utilisateurs correspondant au même modèle de vibration que celui enregistré par l’accéléromètre de votre téléphone. »

La solution serait de désactiver l’application Facebook de son iPhone

D’après ces chercheurs, c’est la même chose sur Facebook, Instagram et WhatsApp même s’il semble que sur cette dernière app, il soit possible de désactiver la fonctionnalité. Ils conseillent donc de supprimer Facebook de son iPhone et d’y accéder via un navigateur.

Facebook, de son côté, a confirmé ces révélations : « nous utilisons les données de l’accéléromètre pour garantir certains types de fonctionnalités de l’appareil photo, telles que le panoramique pour une photo à 360 degrés ou pour l’appareil photo ». De plus, les applications peuvent déterminer la fréquence cardiaque, les mouvements et même l’emplacement précis de l’utilisateur, et toutes les apps iOS peuvent lire les mesures de ce capteur sans autorisation.

D’autres plateformes concurrentes comme TikTok, WeChat, iMessage, Telegram et Signal ont été testées par les chercheurs et elles n’utilisent pas les données de l’accéléromètre.