
Pour la lanceuse d’alerte Frances Haugen, les groupes Facebook peuvent avoir un effet néfaste en étant une chambre d’écho pour certains pays.
La lanceuse d’alerte Frances Haugen a été interrogée il y a peu par le législateur irlandais. Connue pour ses prises de position allant à l’encontre de Facebook, son ancien employeur, elle est notamment revenue sur les dangers des groupes, qui organisent les « utilisateurs en énormes troupeaux partageant les mêmes idées » révèle Politico.
De la propagande orchestrée par des régimes autoritaires
Frances Haugen connaît parfaitement cela puisqu’elle faisait partie de l’unité de renseignement sur les menaces de première ligne du réseau social. Elle pouvait ainsi voir la façon de procéder des russes. Ils utilisent de faux profils puis vont dans des groupes énormes avec parfois un million d’utilisateurs et ils postent leur propagande.
Cependant, à part Facebook, personne d’autre n’a le pouvoir de voir de telles « opérations d’influence » menées en toute simplicité sur le réseau social qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. Il s’agit selon elle d’un « manque de transparence » de la part de la firme américaine, un « problème majeur de sécurité nationale ».
« Il s’agit d’une technique très couramment utilisée par la Russie pour influencer le fonctionnement de la politique dans les pays voisins, dans des endroits du monde entier » a-t-elle déclaré, selon le journal. Avant d’ajouter qu’il s’agit d’un procédé qui « est utilisé par la Chine, par l’Iran, par nos principaux adversaires qui sont venus et ont dit : nous allons militariser l’une des choses les plus puissantes des pays occidentaux – leur ouverture ».
De plus, selon elle, certains de ces procédés ont été révélés par le biais de Twitter qui se voudrait beaucoup plus transparent à ce sujet, en rendant notamment les données disponibles, ce que refuse Facebook. Des personnes ont ainsi réussi à trouver des comptes qui relayaient de la propagande sur Twitter avec les noms des comptes, les IP… puis les ont fournis à Facebook.