SFR et Bouygues Telecom exigent à nouveau une compensation financière pour le démantèlement des antennes Huawei
Les antennes Huawei sont en partie bannies du territoire depuis 2019. Problème, SFR et Bouygues Telecom utilisaient déjà ces antennes à ces endroits. Les opérateurs doivent donc les démanteler, mais ils demandent à l’Etat de prendre en charge ce préjudice.
Depuis 2019, des restrictions existent en ce qui concerne le déploiement d’antennes en France afin de préserver la sécurité nationale.
Les antennes Huawei sont ainsi bannies de certaines zones de l’Hexagone et les opérateurs doivent désinstaller celles déjà présentes pour les remplacer par celles d’un autre équipementier, ce qui représente plusieurs millions d’euros tout de même. Une somme que SFR et Bouygues Telecom comptent bien se faire rembourser.
Plusieurs centaines de millions d’euros pour changer les antennes
Bouygues Telecom et SFR ont saisi le tribunal administratif de Paris afin de se faire indemniser ces démantèlements selon les informations de L’Informé. Dans sa demande, Bouygues Telecom a évalué son préjudice à 82 millions d’euros mais cela ne couvre qu’une infime partie des 3 000 antennes qui seront à changer d’ici 2028. Le préjudice de SFR n’a pas été montré mais l’opérateur au carré rouge doit pour sa part changer plus de 8 000 antennes d’ici la même échéance, ce qui lui coûtera donc très cher.
Pour rappel, les antennes sont bannies de différents secteurs comme ceux qui réunissent les pouvoirs politiques, les pouvoirs économiques ou encore les zones militaires. Une grande partie des grosses métropoles et donc de la population sont donc interdites d’antennes Huawei.
Les deux opérateurs demandent donc une compensation financière pour pouvoir changer les antennes et pour pouvoir déployer en 5G puisque les antennes 2G/3G et 4G de Huawei ne sont pas interopérables avec les antennes de dernière génération de Nokia ou d’Ericsson.
Ce n’est pas la première fois que SFR et Bouygues Telecom réclament le remboursement de ces énormes frais, mais ils s’appuient sur une décision du Conseil d’Etat qui avait ouvert la voie à une indemnisation, d’après L’Informé.
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