Les opérateurs américains vont enfin pouvoir utiliser la 5G aux abords des aéroports après plusieurs mois de tergiversations suite à des engagements pris. Le déploiement devrait commencer cet été.
Si la France a été confrontée à la problématique de la 5G aux abords des aéroports dès 2020, le problème a été résolu en quelques semaines à peine au début de l’année 2021 et les déploiements ont pu reprendre avec une puissance d’émission des antennes réduite.
Les Etats-Unis, qui avaient soulevé le problème en même temps, viennent tout juste de trouver un terrain d’entente pour continuer à déployer.
Des mois de délais pour ne finalement rien changer
Les quatre grands opérateurs de téléphonie mobile des Etats-Unis ont déclaré auprès de la Commission fédérale des communications (FCC) qu’ils acceptaient de prendre certains engagements pour répondre aux problématiques de déploiement de la 5G aux abords des aéroports.
Contrairement à la France, le déploiement sur cette fameuse bande C, qui est un peu plus haute que notre bande des 3,5 GHz, se fera à pleine puissance et il restera un peu de marge par rapport aux fréquences des altimètres. La bande C étant sur un spectre de 3,7 à 3,8 GHz tandis que les radioaltimètres fonctionnent sur une plage allant de 4,2 à 4,4 GHz, il y a donc plus de 220 MHz de spectre libre entre les deux pour éviter toute possible interférence.
C’est d’ailleurs un argument qui était poussé par l’industrie des télécommunications depuis le début, mais il aura tout de même fallu attendre plus de deux ans pour trouver un accord. Verizon a accepté des engagements volontaires en ce sens et pourra donc utiliser son spectre à pleine puissance à compter du 1er juillet prochain d’après Reuters, tout comme les trois autres opérateurs.
Ce changement tombe à pic puisque de nombreuses compagnies aériennes n’avaient pas mis en conformité les altimètres de leurs avions avec les nouvelles normes requises, et il était en plus impossible qu’elles y parviennent d’ici au 1er juillet.