
Cela fait déjà des mois et même des années que l’industrie des réseaux sans fil s’écharpe concernant l’utilisation de la bande des 6 GHz avec d’un côté les réseaux mobiles et de l’autre côté les réseaux Wifi.
Une menace pour la compétitivité européenne
Cette bande est aujourd’hui très utilisée dans les box des opérateurs ou dans les modems trouvables sur le marché et qui sont compatibles Wifi 7. En France, elle est notamment utilisée par Bouygues Telecom dans sa Bbox Wifi 7 tandis que Free et Orange ont décidé de ne pas l’utiliser pour leur dernière box pourtant estampillée Wifi 7.
Mais une offensive vient d’être lancée par la communauté mobile, ou du moins par certains opérateurs réunis autour de la GSMA dont Orange. Concrètement, ils demandent à ce que la bande des 6 GHz – allant de 6,425 à 7,125 GHz – soit libérée en Europe pour le mobile, notamment parce qu’il s’agira du fer de lance de la 6G qui est prévue à la fin de la décennie.
Dans la lettre envoyée à la Commission européenne, les opérateurs estiment que sans cet accès, l’impact sur le PIB devrait être significatif alors que le mobile devrait peser pour 8,4% du PIB mondial en 2030.
Les opérateurs regrettent que les fabricants d’appareils Wifi des Etats-Unis continuent à vouloir utiliser cette bande alors que 480 MHz sont disponibles dans la partie basse des 6 GHz. Ils demandent donc à ce que l’Europe légifère dessus afin d’exclure la partie haute alors qu’il n’y a pas d’urgence concernant une possible pénurie de spectre pour le Wifi.
Cela pourrait avoir une conséquence sur la compétitivité européenne tandis que les intérêts américains seraient préservés. De quoi peser sur le potentiel économique européen et éroder l’influence du Vieux Continent concernant son influence sur son futur numérique et sa compétitivité dans le monde.
De plus, l’utilisation de cette bande donnera des capacités supplémentaires aux opérateurs qui pourraient se retrouver à l’étroit avec les bandes actuelles suite à l’explosion du trafic.