Stéphane Richard s’exprime sur les boutiques d’applications, la 4G et l’internet mobile

Le Mobile World Congress se tient actuellement à Barcelone. A cette occasion, les dirigeants de Orange, Vodafone, Telefonica, Telecom Italia et Deutsche Telekom se sont réunis aujourd’hui et Stéphane Richard s’est exprimé dans Le Figaro sur plusieurs sujets.

« Le réveil des opérateurs a sonné. Nous avons désormais une vision claire des défis qui pèsent sur notre modèle. Nous sommes décidés à passer à l’offen­sive » a déclaré Stéphane Richard.

La première volonté des grands opérateurs européens est de faire participer les géants du web à la mise à niveau des infrastructures : « Certains acteurs qui sont à l’origine de l’explosion du trafic doivent accepter de contribuer au financement des investissements nécessaires pour acheminer ce trafic ».

Le directeur général de France Télécom pointe également la domination de deux acteurs dans le marché des applications mobiles : Apple et Google sont en effet en position dominante. Justement, Orange semble avoir du mal à faire valider son application Read & Go sur l’App Store, alors qu’elle est déjà disponible sur l’Android Market.

Stéphane Richard semble attendre une action des institutions européennes de la concurrence sur ce point.

A propos de la 4G, dont l’appel d’offres est actuellement préparé par le gouvernement, le prix que devront payer les opérateurs et le calendrier ne dérangent pas Stéphane Richard. Par contre, il plaide pour des obligations allégées. Deux arguments sont avancés : l’arrivée de Free dans un marché mature et l’obligation d’investir lourdement pour développer un nouveau réseau.

Sur ce point, le gouvernement semble aller dans le sens de l’opérateur, en souhaitant alléger les obligations pour obtenir plus d’argent de la vente des licences. Pourtant, l’Arcep, autorité administrative indépendante, n’est pas du même avis et semble vouloir imposer aux opérateurs des obligations contraignantes, dans l’intérêt des consommateurs.