5G : La guerre des prix sur les licences en Italie fait craindre le pire aux opérateurs français

En ce moment, les opérateurs italiens procèdent à des enchères sur les licences 5G qui commencent à atteindre des sommes folles, ce qui commence à inquiéter les opérateurs français.

En France, les enchères sur les fréquences 5G ne devraient avoir lieu qu’à partir de mi 2019 si l’on en croit les prévisions de l’ARCEP à ce sujet, de quoi laisser un peu de temps aux opérateurs pour se préparer.

De l’autre côté des Alpes, les opérateurs italiens dont Iliad, maison mère de Free, fait désormais parti enchérissent pour acheter des  fréquences sur les bandes des 700 et 3700 MHz ainsi que sur celle des 26 GHz. Mais c’est surtout la bande des 3 700 MHz que les opérateurs se livrent une bataille féroce.

Pour le moment, seules les fréquences dans la bande des 700 MHz ont été adjugées et c’est Iliad qui a le plus payé dessus avec quasiment 676,5 millions d’euros pour le bloc qui lui avait été réservé. A ce jour, le nouvel entrant sur le marché italien a déjà proposé un peu plus d’1 milliard d’euros pour acquérir des fréquences dans les différentes bandes. Vodafone Italia a enchérit quasiment pour le même montant au total. Wind Tre a enchérit pour environ 1,506 milliard tandis que Telecom Italia a posé sur la table 2,238 milliards.

Ces enchères dépassent les 5,841 milliards d’euros et cela pourrait continuer à augmenter encore plus pour la bande des 3700 MHz.

Cette situation fait donc craindre le pire aux opérateurs français selon la Fédération Française des Télécoms représentée par Didier Casas, Directeur Général adjoint de Bouygues Telecom. Selon lui, « les enchères montent de manière irrationnelle » alors qu’en France, les opérateurs doivent déjà débourser 3 milliards d’euros au titre du « New Deal Mobile » afin de combler les zones blanches en posant de nouvelles antennes.

Des dépenses qui pourraient atteindre de 8 à 10 milliards d’euros au total si les enchères s’enflamment comme en Italie, des sommes astronomiques dans un contexte de guerre des prix qui fait rage en France avec des baisses d’abonnés chez certains voire une perte de revenus pour d’autres.

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