L’Autorité de la concurrence donne son feu vert pour le rachat des pylônes Free par Cellnex

En mai dernier, lors de la présentation de ses résultats, Free annonçait être en négociation dans le but de revendre ses actifs dans le mobile, les pylônes sur lequel il pose ses antennes.

Iliad, la société mère de Free, a choisi de se rapprocher de Cellnex pour la vente de ses antennes de télécommunications en France et en Italie. Contrairement à SFR, Iliad va vendre 70% de la société gérant ses plus de 5 700 infrastructures passives en France et 100% de la société gérant les 2 200 sites en Italie. En plus de cela, il semblerait que la vente s’accompagne également de 2 800 sites en Suisse.

L’accord conclu entre les deux sociétés s’élèverait à plus de 2 milliards d’euros dont 1,4 milliard pour le marché français et 600 millions pour l’italien, le montant des sites suisses n’étant pas connu.

L’intérêt est double pour Iliad qui va pouvoir faire baisser son endettement ainsi que d’augmenter sa capacité d’investissement.

Pour ce que cette vente puisse se faire, il fallait l’aval de l’Autorité de la concurrence qui a donné son accord pour ce rachat, ne voyant pas de conditions particulières à s’y opposer ni de « problèmes de concurrence susceptibles de survenir à l’issue de l’opération ».

En effet, en France existent Hivory (filiale de SFR) ou TDF en ce qui concerne les pylônes, Cellnex ne se retrouvera donc pas en situation de monopole et ne sera pas incité à augmenter les tarifs ou à dégrader les services rendus.

Ce n’est pas la première acquisition de Cellnex dans l’Hexagone. Entre 2016 et aujourd’hui, le groupe espagnol a ainsi racheté à Bouygues Telecom plus de 4 000 pylônes et ce nombre devrait grimper à 5 000 d’ici 2022.

Pour les opérateurs, c’est un changement de stratégie puisqu’ils deviennent locataires de ces infrastructures mais cela leur permet derrière d’investir dans la 5G ou la fibre optique. Une stratégie pour gagner du cash rapidement dans un contexte de guerre des prix qui dure depuis maintenant plusieurs années.