5G : Une mutualisation entre Orange et Free serait à l’étude
La 5G va demander de très nombreux déploiements, très certainement plus que la 4G. Pour éviter un prix trop élevé, les opérateurs pourraient mutualiser une partie de leurs réseaux.
Les quatre opérateurs nationaux sont tous candidats pour obtenir des fréquences dans la bande des 3,4-3,8 GHz dans la 5G. Ils vont devoir mettre au minimum 350 millions d’euros chacun afin d’obtenir un premier bloc de 50 MHz puis des enchères permettront aux opérateurs d’obtenir plus de fréquences afin de proposer plus de débit. La facture finale devrait être au minimum de 2 milliards d’euros.
Il n’y a pas d’invité surprise mais « un opérateur a hésité avant de se lancer » confie Sébastien Soriano, le président de l’Arcep (le régulateur des télécoms) auprès du Figaro. Il ne donne pas de nom et du côté des opérateurs, tous disent ne pas avoir hésité.
Mais une nouvelle donne est apparue pour les opérateurs, le partage d’investissements. Une « plus grande mutualisation des réseaux est souhaitable » selon le régulateur. En effet, les investissements ont beaucoup augmenté ces dernières années, « 40% en 4 ans » estime Sébastien Soriano.
Si la question financière est largement en tête, cela permettrait de remettre à plat le paysage des télécoms français. A l’heure actuelle, « il y a une véritable asymétrie entre Bouygues et SFR d’un côté qui ont une partie de leur réseau en commun et Free qui le déploie seul » selon le Président de l’Arcep.
Le gendarme des télécoms étudierait ainsi un accord de mutualisation entre Orange et Free en ce qui concerne le partage de pylônes dans les zones les moins denses, c’est à dire les campagnes, qui seront en plus prioritaires.
Si les deux opérateurs n’ont pas souhaité s’exprimer concernant ce projet, ils reviennent régulièrement dessus. Mi-février, le PDG d’Orange, Stéphane Richard, avait ainsi avoué qu’une alliance était possible entre opérateurs afin de partager le réseau.
En plus des raisons économiques, et in fine des déploiements plus rapides, il avançait des raisons écologiques grâce à « des infrastructures responsables ». Il n’a pas avoué que le rapprochement pouvait se faire avec Free mais il avait souligné que Bouygues Telecom et SFR faisaient déjà bande à part.
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