5G souveraine : L’Etat apporte son soutien au projet lannionnais porté par l’IRT B-Com

L’Etat a apporté son soutien ce mardi 22 décembre à un projet de 5G souveraine. Celui-ci est en place à Lannion et pourrait déboucher sur des applications dans les réseaux privés.

Dans son plan France Relance, le Gouvernement souhaite réindustrialiser la France et proposer des offres souveraines sur la 5G, notamment à destination de l’industrie.

Dans ce but, le Gouvernement soutient le plan de 5G souveraine qui est développé à l’IRT B-Com de Lannion, ville qui abrite un Orange Labs, anciennement connu comme le Centre national d’études des télécommunications (CNET) mais aussi pour ses locaux de Nokia, anciennement Alcatel, et qui subit aujourd’hui un plan social avec 980 suppressions de postes.

Le projet a été jugé pertinent par les services de l’Etat ainsi que par un cabinet de conseil en stratégie. Afin d’appuyer l’IRT, l’Etat va l’accompagner sur l’ingénierie notamment avec le programme « Territoires d’industrie ».

🔴@VidalFrederique, @AgnesRunacher et @BOUDYGuillaume ont annoncé ce jour leur soutien au projet de #5G souveraine de l’Institut de recherche Technologique @IRT_BCom 👉 https://t.co/vwqhpSss3t pic.twitter.com/RQQHVJ29xy

— Ministères Économiques et Financiers (@Economie_Gouv) December 22, 2020

Des emplois pour les ex-Nokia

Ce projet qui va renforcer les compétences de la ville bretonne dans les nouvelles technologies sera soutenu à hauteur de 30 millions d’euros sur 7 ans, ce qui devrait permettre de créer 80 à 90 emplois qui seront essentiellement basés dans la ville.

Pour Paul Le Bihan, maire de Lannion, interrogé par Le Télégramme, ce projet « conforte la volonté des uns et des autres à faire de Lannion un pôle 5G « .

Un avis suivi par Joël Le Jeune, Président de Lannion-Trégor Communauté, qui se dit également « très satisfait de l’engagement de l’Etat dans ce projet ».

Dans l’idée, les talents de Nokia devraient être recrutés pour mener à bien ce projet mais seulement une petite partie des employés pourront être repris, soit un peu moins de 10% des effectifs visés par le plan social.

« Il n’y a pas encore beaucoup de détails sur les profils mais les salariés Nokia sont spécialistes de la 5G, c’est donc une belle opportunité, et il va falloir concrétiser tout cela. Avec 2021 qui arrive, ça met un peu de baume au cœur, même si ça ne va pas tout régler, parce que ce sont environ 80 postes. Mais c’est déjà beaucoup et ça diversifie le tissu industriel du territoire » confie Bernard Trémulot, délégué CFDT Nokia, au journal breton.