Pour l’Arcep, la subvention du mobile n’accélère pas son remplacement

Logo de l'ARCEP, autorité de régulation des télécoms

Logo de l'ARCEP, autorité de régulation des télécomsL’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) devait se pencher sur le système du subventionnement mobile et l’impact sur le renouvellement. Elle a conclu que cela n’avait pas d’impact sur le taux de changement.

Alors que les terminaux mobiles sont considérés comme le maillon le plus polluant dans le numérique, l’Arcep a dû mener une étude pour le Gouvernement concernant « l’impact des pratiques commerciales de distribution des smartphones, notamment des offres subventionnées, sur la fréquence de leur renouvellement ».

En effet, ce système qui vous permet d’avoir un téléphone moins cher en échange d’un forfait plus cher était pointé du doigt par le Sénat mais aussi par Free notamment dans son discours concernant son tout nouveau système de location de mobile, Free Flex.

L’ensemble des terminaux (TV, ordinateurs, smartphones, tablettes…) seraient responsables de 81% des émissions de gaz à effet de serre en France, loin devant les centres de données ou encore le réseau mobile.

Après plusieurs mois d’enquête de la part du gendarme des télécoms, il en ressort que les informations « ne montrent pas de différence notable entre la durée de détention d’un smartphone subventionné et celle d’un smartphone non-subventionné ».

En effet, les chiffres sont assez proches dans les deux cas. « 69% des détenteurs d’un smartphone subventionné possèdent leur téléphone depuis moins de 2 ans contre 63% pour l’ensemble des détenteurs de smartphones ».

Les données sont corrélées par celles détenues par les opérateurs qui estiment que la moyenne d’ancienneté d’un smartphone subventionné est de 29 mois contre 32 mois pour un téléphone acquis de manière classique, mais l’Arcep ne peut pas estimer si un téléphone a changé de propriétaire au cours de sa vie.

Un problème qui va bien au-delà du subventionnement

Le renouvellement « précoce » du téléphone va bien au-delà du subventionnement en lui-même. Les français en usent d’ailleurs de moins en moins, à mesure que le temps passe.

L’an dernier, 16 millions de smartphones neufs ont été vendus en France et parmi eux, un peu moins de la moitié provenait des opérateurs de téléphonie (49%).

De plus, la part de subventionnement dans les forfaits est très faible. Le nombre de forfaits avec subvention ne cesse de baisser. En 2020, ils ne représentaient que 21% des forfaits souscrits.

Pointer du doigt seulement ce système de subventionnement ne permet donc pas de saisir le sujet du renouvellement d’un téléphone.

Pour l’Arcep, les smartphones actuels en France ont une durée d’utilisation comprise entre 23 mois et 37 mois et elle est d’ailleurs plus longue qu’auparavant puisque la durée s’est allongée de 6 à 12 mois entre 2013 et 2019. Mais l’Autorité estime dans le même temps que cela reste éloigné « des 5 voire 10 ans de durée de vie potentielle des terminaux mobiles ».

L’Arcep va donc également observer ce qui pèse sur ce renouvellement un peu prématuré en se penchant sur l’utilisation, le stockage (les applications sont de plus en plus lourdes, tout comme les photos), la réparation (est-ce facile de se procurer un écran de rechange sur un modèle sorti il y a 3 ans et quid du prix), la revente ainsi que le reconditionnement.

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