Fréquences 5G à la Réunion : l’opérateur Zeop estime que son développement est durablement entravé
Les enchères pour l’attribution des fréquences 5G ont été clôturées la semaine dernière à la Réunion. Et Zeop, le seul opérateur qui n’était pas lié à un grand opérateur en métropole, se retrouve avec le minimum à savoir 5 MHz sur les bandes basses.
L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a organisé l’attribution des fréquences en bande 700 MHz à la Réunion et à Mayotte il y a quelques jours. Et à la Réunion, les quatre opérateurs mobiles de l’île ont reçu les fréquences suivantes : Orange avec 10 MHz, SRR (filiale de SFR) avec 5 MHz, Telco OI (filiale des groupes Axian et Iliad) avec 10 MHz, et Zeop Mobile avec 5 MHz.
Pour le moment, le lancement de la 5G en métropole il y a un an n’a pas connu de réels changements. Les consommateurs ne se battent pas pour avoir accès à cette technologie, et la concurrence entre les opérateurs demeure la même. Mais cela pourrait être différent à la Réunion.
Zeop repart avec le minimum
L’opérateur Zeop se retrouve en effet quasiment privé des fréquences « en or » récupérées par Orange, SFR et Iliad après l’attribution des fréquences 5G la semaine dernière. Il estime en effet que son développement est durablement entravé, comme le rapporte le journal Les Echos.
Pour Zeop, il s’agissait de récupérer ces fameuses fréquences en or qui correspondent aux bandes basses libérées par la TNT et qui pénètrent facilement dans les bâtiments, couvrant de larges surfaces avec peu d’antennes. L’opérateur réunionnais n’en a jamais disposé alors que c’est le cas pour ses trois concurrents.
C’est pourquoi les enchères 5G étaient une bonne occasion pour Zeop de se refaire une santé, sauf qu’il est reparti avec le minimum : 5 MHz sur les bandes basses. C’est deux fois moins qu’Orange et Telco OI (Axian, Iliad) qui ont maintenant six fois plus de fréquences en or que Zeop.
Zeop veut saisir l’Autorité de la concurrence
Et d’après ce dernier, sans fréquence basse, la qualité de son réseau ne pourra égaler celle de ses concurrents à moins de multiplier les antennes, mais cela serait un non-sens. Le patron de Zeop, Nassir Goulamaly, accuse l’Arcep : « Depuis des mois, nous dénonçons une procédure d’attribution injuste. Nous n’avons pas été entendus. Nous animons la concurrence, mais l’Arcep ne nous donne pas les moyens de nous battre à armes égales. »
L’opérateur réunionnais souhaitait que l’Autorité de régulation abaisse à 25 MHz le volume maximal de fréquences en or par opérateur afin de bloquer Orange et SFR qui avaient chacun 22,4 MHz avant les enchères. Zeop veut donc porter le dossier devant l’Autorité de la concurrence, comme l’indique Les Echos.
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