Depuis 2015, le nombre de films sur Netflix a drastiquement chuté et pratiquement un film sur deux sur la plateforme est dorénavant un Netflix Originals, un grand changement dans la stratégie de la firme.
Netflix dépense de plus en plus d’argent chaque année pour ses contenus. Pour 2022, la plateforme devrait mettre 17 milliards de dollars sur la table pour produire et acheter des titres pour son catalogue mais malgré cela, le nombre de films va en diminuant année après année.
Les originaux prennent une place de plus en plus importante
Dans le cas du catalogue américain, le contenu de la librairie aurait diminué de 35% depuis 2015, d’après What’s on Netflix. En effet, en mai 2015 la plateforme accueillait 4 751 films tandis qu’il n’y en a plus que 3 016 aujourd’hui. Les séries ne sont donc pas proportionnellement plus nombreuses qu’avant, mais Netflix a bien perdu une bonne partie de son catalogue, soit parce qu’ils sont repartis ailleurs soit parce que la plateforme n’a pas renouvelé les droits.
En prenant seulement en compte les films qui ne sont pas des Netflix Originals, la chute est encore plus grande puisqu’elle atteindrait les 55%. A l’époque, la plateforme ne comptait d’ailleurs qu’un seul film financé par la firme tandis qu’aujourd’hui, 47% du catalogue est composé de Netflix Originals.
Ce nombre va d’ailleurs en croissant car selon les estimations, il devrait atteindre les 50% en août 2022. En enlevant les documentaires et les spectacles de stand-up, il y a 917 films de ce type et 350 sont en développement. Certains sortiront cette année et d’autres dans les prochaines années.
Toutefois, nos confrères outre-Atlantique notent une amélioration de ce nombre depuis 2017. Il y a 5 ans, le nombre de films était tombé à 2 686 avant de revenir au niveau actuel. A noter également, les films les plus présents datent de la période 2010-2019 avec 1 721 films au total et il y a très peu de films avant cette période, aux Etats-Unis tout du moins.
Le catalogue français peut être encore un peu différent puisque la chronologie des médias n’a pas cours aux Etats-Unis et les droits ne sont pas toujours signés au niveau mondial. Un concurrent peut donc récupérer ses films dans un pays mais pas dans un autre, en attendant le lancement de sa propre plateforme dans ce dernier.
