La fusion entre TF1 et M6 est suspendue à la décision de l’Autorité de la concurrence mi-octobre. En attendant, les dirigeants des deux groupes multiplient les prises de parole pour montrer le bien fondé, selon eux, de ce rapprochement.
Le mariage entre TF1 et M6 est très compliqué et celui-ci est minutieusement observé à la loupe par l’Autorité de la concurrence (Adlc) qui doit rendre sa décision à la mi-octobre. Mais en attendant la décision finale, les dirigeants des deux groupes tentent de convaincre les différentes acteurs du bien fondé de cette fusion.
Un projet avorté réduirait les chances de consolidation en Europe
Thomas Rabe, le directeur général de Bertelsmann, la maison-mère de M6, a indiqué au Financial Times que si la fusion ne pouvait pas se faire, cela « créerait un précédent à l’échelle du continent qui pourrait entraver les diffuseurs européens dans leur bataille contre les services de streaming américains ».
Il a également ajouté que « si les autorités n’autorisent pas cette fusion, c’est une opportunité perdue, non seulement pour cette année mais aussi pour le long terme ». Il faut dire que le calendrier est assez serré puisque si la décision n’est pas connue dans les prochains mois, la fusion ne pourra pas se faire à cause du renouvellement sur la TNT. Le calendrier s’en retrouverait fortement allongé.
Pour Thomas Rabe, les géants mondiaux comme Disney, WarnerBros Discovery ou Paramount, ne pourront se combattre que grâce à la création de champions nationaux, à l’instar de ce qui pourrait être créé par la fusion entre TF1 et M6.
Il concède que les deux groupes doivent faire des efforts importants afin que la fusion puisse se faire mais si celle-ci ne peut pas avoir lieu, il y a peu de chance que M6 tente à nouveau un rapprochement dans les années à venir.
