L’Arcom s’intéresse à « la consommation d’énergie et d’équivalents d’émissions de gaz à effet de serre » du streaming
L’Arcom vient de lancer une consultation publique concernant l’impact des services de streaming. Elle vise à mettre en place ensuite une information de la consommation d’énergie desdits services, notamment selon la qualité de la vidéo.
Une consultation publique a été lancée conjointement par l’Arcom (ex-CSA), l’Arcep (le régulateur des télécoms) ainsi que l’Ademe (l’agence pour l’environnement). Elle concerne l’information des consommateurs par les différents services de télévisions de leur consommation d’énergie et d’équivalent d’émissions de gaz à effet de serre, lors de l’utilisation de ces services.
Viser le maillon le moins énergivore de la chaîne
Cette consultation, qui s’arrêtera en janvier, doit déboucher sur une recommandation à destination des différents acteurs en tenant compte de ce qui a déjà été mis en place, ou des difficultés qui pourraient être rencontrées.
Le régulateur de l’audiovisuel vise ici les flux eux-mêmes qui représentent 5% de la consommation total du numérique plutôt que toute la chaîne, dont le maillon qui consomme le plus à savoir les terminaux (smartphone, PC, téléviseur).
L’Arcom souhaite que les usagers soient mieux informés de l’impact de leurs usages et demande notamment à ce qu’ils soient informés régulièrement de l’impact réel, que ces informations soient facilement accessibles ensuite et qu’elles soient actualisées au moins tous les 6 mois avec les dernières données disponibles.
Néanmoins, le régulateur demande aussi à ce que les informations « proviennent de sources fiables et reconnues au niveau national ou international ». Si cela s’avère bien évidemment nécessaire, les données provenant de l’Ademe ou encore du Shift Project – qui est cité plusieurs fois dans cette consultation publique – sont très souvent pointées du doigt puisqu’elles apparaissent comme fantaisistes aux yeux des spécialistes du secteur.
D’autres idées sont données comme le fait d’informer les usagers de la possibilité de modifier la qualité d’image lorsque celle-ci est paramétrée de manière automatique. Mais là aussi, l’Arcom élude le fait que l’impact de passer du full HD au 4K est assez peu significatif et que le choix de l’écran le sera beaucoup plus. A modèle équivalent, privilégier un écran 55 pouces plutôt que 65 pouces aura un impact bien plus élevé sur la durée par exemple.
De plus, dans un pays comme la France avec une électricité très peu carbonée, l’impact du numérique sera beaucoup plus faible que chez nos voisins, comme en Allemagne par exemple.
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