France Télévisions reçoit le soutien de la ministre de la Culture face aux attaques des chaînes privées
Dans le conflit opposant TF1, M6, Altice et CANAL à France Télévisions, la ministre de la Culture a souhaité apporter indirectement son soutien au groupe audiovisuel public. Selon elle, le groupe remplit ses missions de service public, mais il y a bien « un équilibre à trouver » entre le privé et le public.
Ces derniers jours, les relations se sont tendues entre les chaînes privées (TF1, M6, Altice et CANAL) et France Télévisions. L’Association des chaînes privées (ACP), qui regroupe les chaînes TF1, M6, BFM TV, CANAL, etc…, accuse le service public de marcher sur ses plates-bandes et de ne pas respecter ses missions de services publics. Elle demande entre autre à ce que des règles différentes de celles appliquées dans le privé soit mises en place dans le public.
Mais la ministre de la Culture, Rima Abdul Mala, a profité d’une conférence organisée par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) lors du Festival de Cannes pour implicitement prendre la défense du groupe audiovisuel public.
France Télévisions remplit bien ses missions de services publics
D’emblée, elle dénonce des « attaques » de la part de l’ACP à l’encontre de France Télévisions et estime que « ce n’est pas en affaiblissant les chaînes publiques que l’avenir sera radieux ». Elle prend ensuite la défense du groupe en affirmant que « les missions de services publics sont remplies » selon elle.
Néanmoins, elle nuance ses propos en reconnaissant qu’il y a « un équilibre à trouver autour de la place des chaînes privées autant que des chaînes publiques ». Elle salue, au passage, les audiences réalisées par l’audiovisuel public et les évaluations faites par l’Arcom, le gendarme de la filière.
Pour rappel, TF1, M6, Altice et CANAL pointent du doigt « une programmation étonnement commerciale » pour la chaîne France 2 ainsi qu’une sous-exploitation de ses missions de services publics. En effet, selon l’ACP, la deuxième chaîne privilégie les documentaires, le spectacle vivant et les séries policières et films américains sur son antenne, en s’appuyant sur les chiffres de l’Arcom. C’est pourquoi les chaînes privées demandent que le service public soit assujetti à des obligations par chaîne, tout comme c’est le cas pour elles.
Des « arguments fallacieux » pour le groupe d’audiovisuel public qui envisage de se défendre dans les prochains jours dans un courrier qu’il adressera aux pouvoirs publics, selon les informations des Echos.
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