Alors que le doute d’un non paiement de la part de DAZN planait sur les droits de la Ligue 1, le diffuseur aurait finalement bien payé mais seulement une partie de la somme.
Une lutte contre le piratage inefficace
DAZN a indiqué à l’AFP avoir payé la moitié du montant dû soit 35 millions d’euros et a mis les 35 millions d’euros restants sous séquestre « pour créer un électrochoc » chez les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP). La LFP a pour sa part décidé d’attaquer DAZN pour défaut de paiement.
Cela fait depuis début janvier que DAZN tente d’avoir des retours de la part de la LFP mais rien n’est jamais arrivé, malgré plusieurs relances de la part de la plateforme britannique qui a donc décidé de se lancer dans un bras de fer. Dans le même temps, le diffuseur relativise et indique qu’il n’activera pas la clause dénonçant le contrat en décembre prochain, même en n’ayant pas atteint l’objectif des 1,5 millions d’abonnés qu’il s’était fixé.
Toutefois, la LFP pourrait de son côté vouloir se dédire de ce contrat à la fin de l’année explique DAZN à l’AFP. Les prochains mois risquent d’être décisifs mais il risque d’y avoir encore quelques passes d’armes entre la Ligue et DAZN, notamment en ce qui concerne le piratage.
DAZN fustige notamment l’inaction de l’Arcom, le régulateur de la communication audiovisuelle, et juge que « les efforts ne sont pas suffisants ». Et pour cause, le nombre de blocage demandés par le gendarme de l’audiovisuel serait ridiculement bas. En prenant l’exemple de l’Italie et de son Piracy Shield, DAZN explique que 18 000 sites peuvent être bloqués chez nos voisins en deux jours ce que « l’Arcom met trois ans et demi à faire » avec le blocage de 5 000 liens par an.
« Lorsqu’on achète une casserole, on ne s’attend pas à avoir une passoire » ose même Brice Daumin, le directeur de la branche française de DAZN.
