Depuis fin février, une médiation a été mise en place pour tenter de résoudre les tensions croissantes entre la LFP et DAZN, mais les discussions stagnent. Le principal point de discorde ? Le manque de collaboration des clubs, accusés de freiner l’accès aux joueurs, aux coulisses et aux contenus exclusifs, ce qui nuit à la valorisation du produit Ligue 1.
DAZN réclame plus de coopération… et des résultats
DAZN reproche aux clubs de ne pas respecter les engagements pris, rendant difficile toute amélioration de l’habillage éditorial des matchs. Le diffuseur souhaiterait désormais que le paiement des droits soit scindé : une part fixe et une part variable, indexée sur la coopération effective des clubs. En parallèle, la plateforme attend une réponse concrète sur le piratage, un fléau qu’elle juge largement sous-estimé en France.
Une rupture anticipée dès fin mai ?
Initialement, DAZN pouvait activer une clause de sortie en décembre 2025, si son objectif de 1,5 million d’abonnés n’était pas atteint. Mais avec seulement environ 600 000 abonnés aujourd’hui, l’entreprise souhaiterait accélérer le processus selon RMC Sport. Elle envisagerait désormais de stopper net la diffusion dès la 34e journée et les barrages de fin de saison. Une information transmise à la Ligue, qui craint un véritable séisme médiatique.
La LFP, qui prend cette menace comme une tactique de négociation, a déjà prévenu qu’elle pourrait sanctionner les clubs non coopératifs. Mais la riposte n’a pas convaincu DAZN, qui affiche un pessimisme croissant. Si la rupture se confirme, une bataille juridique pourrait s’ouvrir, à moins qu’un accord amiable soit trouvé à la dernière minute.
Le spectre d’un écran noir et d’un plan B en gestation
La prochaine échéance de paiement de DAZN est fixée au 30 avril, pour un montant d’environ 70 millions d’euros. Mais rien ne garantit que la plateforme réglera la totalité. En coulisses, la LFP élaborerait un plan B, mais une clause contractuelle l’empêche pour l’instant de négocier avec d’autres diffuseurs. La seule alternative crédible semble être la création d’une chaîne 100 % Ligue 1, projet défendu depuis des mois par des présidents comme John Textor (OL) et Joseph Oughourlian (Lens).
