Meta (Facebook) enregistre des résultats décevants et prévoit donc de réduire les recrutements

Meta, la maison-mère de Facebook, prévoit de réduire ses recrutements en partie parce que ses revenus sont à la baisse et ses craintes concernant l’inflation augmentent.

Meta doit en ce moment faire face à plusieurs difficultés notamment en raison de la nouvelle politique d’Apple en matière de confidentialité, mais aussi de la guerre en Ukraine. La croissance de ses revenus est la plus faible jamais enregistrée, et c’est pourquoi la maison-mère de Facebook a décidé de ralentir le rythme des recrutements, comme le rapporte le média américain CNBC.

« Nous réévaluons régulièrement notre vivier de talents en fonction de nos besoins commerciaux et, à la lumière des prévisions de dépenses données pour cette période de résultats, nous ralentissons sa croissance en conséquence » a indiqué un porte-parole du groupe Meta auprès de CNBC.

Ralentir les embauches

Il faut dire que Meta prévoit une éventuelle baisse de ses revenus pour le deuxième trimestre, par rapport la même période l’année dernière. Pour le directeur financier du groupe, David Wehner, Meta fait face à différents problèmes et ses dépenses pour l’année se situeraient entre 87 et 92 milliards de dollars, alors qu’il était plutôt prévu entre 90 et 95 milliards.

CNBC explique que l’entreprise a donc l’intention de ralentir ses recrutements pour la plupart des postes de « niveau intermédiaire et supérieur ».

De nombreuses difficultés

Meta est en difficulté depuis quelque temps maintenant. Déjà l’année dernière, les utilisateurs de ses applications ont commencé à les déserter et en février, l’entreprise déclarait que ses utilisateurs actifs quotidiens avaient diminué pour la première fois au quatrième trimestre. Par ailleurs, les plateformes sont impactées par l’inflation et par la guerre en Ukraine.

« Nous avons connu un nouveau ralentissement de la croissance après le début de la guerre en Ukraine en raison de la perte de revenus en Russie ainsi que d’une réduction de la demande publicitaire à la fois en Europe et en dehors de la région »

David Wehner

Il estime aussi que le conflit entre les deux pays européens a entraîné une « volatilité supplémentaire dans un paysage macroéconomique déjà incertain pour les annonceurs ».

Et c’est sans parler des changements en matière de confidentialité mis en place par Apple l’année dernière sur les appareils iOS, qui nuiront selon le directeur financier à la croissance de Meta. Le groupe avait d’ailleurs précédemment estimé que les changements d’Apple allaient entraîner une baisse de ses revenus de 10 milliards de dollars.