Alors que l’Irlande vient de bloquer le transfert de données de ses ressortissants vers les Etats-Unis, le pays veut que les autres membres de l’UE fassent de même. Et si Meta ne se plie pas à ces règles d’ici un mois, Facebook et Instagram pourraient disparaître de notre continent.
L’Irlande vient de frapper très fort contre le géant Meta. Ce jeudi 7 juillet, la Commission de protection des données irlandaise a décidé de bloquer tout transfert de données entre l’Europe et les Etats-Unis. Une décision aussi inédite que radicale qui va obliger Meta et ses applications à s’adapter à cette nouvelle règle dans le pays.
Mais l’Irlande veut aller encore plus loin en interdisant ce transfert de données entre le Vieux Continent et les Etats-Unis dans tous les pays d’Europe. Pour ce faire, la Commission a envoyé le document de la décision à tous ses voisins européens en les invitant à infliger la même interdiction à la firme de Mark Zuckerberg.
Un mois pour prendre une décision
L’autorité irlandaise a donné un délai d’un mois aux commissions chargées de la protection des données dans les pays européens pour prendre une décision sur le sujet. Et une fois ce délai passé, Facebook et Instagram pourraient être bannis du continent.
Ce n’est pas la première fois que les applications du groupe Meta sont la cible de mesures drastiques en Europe. En 2020, l’Irlande avait déjà émis une décision similaire à celle de cette semaine, et Mark Zuckerberg avait menacé de couper l’accès à Facebook et Instagram sur le Vieux Continent. Et en février dernier, le géant des réseaux sociaux a une fois de plus menacé de retirer ses plateformes de l’Europe. Mais cette fois-ci, la menace est d’autant plus importante puisqu’elle implique les autres pays de l’Europe.
Politico a interrogé Meta, et la firme a déclaré :
« Cette décision provisoire, qui doit être soumise à l’examen des autorités européennes de protection des données personnelles, est liée à un conflit entre le droit européen et le droit américain qui est en train d’être résolu. Nous nous félicitons de l’accord entre les États-Unis et l’Union européenne mettant en place un nouveau cadre légal qui permettra les transferts de données par-delà les frontières. »
Il semblerait donc que des discussions soient conduites en ce moment-même entre la firme de Mark Zuckerberg et les autorités européennes. Il est évident que Meta ne veut pas voir ses plateformes bannies en Europe, ce qui lui ferait perdre plusieurs centaines de millions d’utilisateurs. Mais rien ne garantit que les deux parties trouveront un accord d’ici là.