Telegram : les liens raccourcis ont été bloqués et considérés comme de la pédopornographie
Il y a quelques jours, un problème est survenu avec les adresses raccourcies de Telegram. Ces « t.me » ont été bloquées et il était indiqué aux internautes concernés qu’ils tentaient de se « connecter à un site comportant des images de pornographie enfantine ».
Ce samedi 13 mai, les liens de la messagerie Telegram ont été bloqués pendant plusieurs heures. Les internautes qui cliquaient sur un lien raccourci « t.me » étaient alors redirigés vers une page du ministère de l’Intérieur indiquant qu’ils tentaient de se « connecter à un site comportant des images de pornographie enfantine ».
Une erreur dans la demande de blocage
Ces liens raccourcis renvoient vers des contenus propres à Telegram, ils vous permettent par exemple d’accéder directement à une chaîne au sein du service de messagerie et ces types d’URL raccourcies sont utilisés partout. Twitter utilise t.co et il existe des services génériques comme bit.ly par exemple.
Mais ce samedi, tous les liens en « t.me » renvoyaient directement vers le message d’avertissement pour tous les utilisateurs français qui utilisent les DNS des FAI. En cause, une erreur lors d’une demande de blocage.
En voulant bloquer une URL spécifique comportant « t.me », ce sont en réalité toutes les adresses « t.me » qui ont été bloquées. Une information qui a été confirmée par la police au journal Le Monde. Les forces de l’ordre ont voulu faire bloquer des adresses qui renvoyaient vers du contenu pédopornographique suite à des demandes de retrait de contenus auprès d’un hébergeur, qui n’a pas répondu totalement favorablement.
Une demande de blocage des DNS a donc été demandée par la police aux fournisseurs d’accès avec l’URL erronée et le traitement de la part des opérateurs étant automatique, le blocage a rapidement eu lieu sur tous les liens. Quelques heures plus tard, une demande inverse a été formulée et le déblocage a pu être fait du côté des FAI.
Si l’erreur est humaine, elle interroge notamment en ce moment avec le projet de loi pour sécuriser et réguler l’espace numérique (PJL SREN) qui prévoit le blocage de sites web malveillants et qui fait déjà débat. Une demande de blocage erronée et un site web totalement légitime se retrouvera bloqué durant plusieurs heures.
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