Pour l’Avicca, les statistiques du régulateur confirment l’échec du 100% fibre en 2025

L’Avicca s’est penchée sur les dernières statistiques de l’Arcep, le régulateur des télécoms. Elle note que les derniers chiffres publiés confirment le futur échec du 100% fibre en 2025 suite au ralentissement des déploiements.

L’Arcep a publié les derniers chiffres du déploiement de la fibre optique en France. Si les opérateurs continuent de déployer, ils le font à un rythme beaucoup plus faible que l’an dernier. Dans certaines zones, ils vont deux fois moins vite.

Des ralentissements qui inquiètent l’Avicca

Ces ralentissements dans les déploiements des différentes zones du territoire inquiète l’Avicca qui juge que le 100% fibre ne pourra pas être atteint en 2025, malgré les différentes promesses. Parmi les causes, le manque d’intérêt des acteurs privés pour les 106 communes de la zone très dense.

L’Avicca refuse de dire qu’Orange est le seul fautif dans l’histoire puisque Free, Bouygues Telecom et SFR sont dans le même bateau en ce qui concerne ces zones où les quatre opérateurs doivent tous déployer. D’ailleurs, l’association note qu’Orange est le seul opérateur à y déployer encore mais « un tout petit peu » seulement.

Cependant, l’Avicca note que la volonté de fermer le cuivre dans ces 106 communes tout en arrêtant de déployer est « incompréhensible » et la lenteur fait que les zones pourraient ne pas être terminées au moment de la fermeture du cuivre, notamment à Rennes où la complétude est passée de 92% de locaux raccordables à 93% en un an à peine, ou encore à Vanves où la complétude a même reculé en passant de 95 à 94%.

Dans les zones AMII, le constat est identique pour l’Avicca qui note une situation « aussi caricaturale qu’en ZTD ». 2,5 millions de foyers ne sont pas raccordés en zone AMII et dans les zones gérées par Orange, la complétude n’est que de 89% au 30 juin 2023. Dès lors, pour l’Avicca le déploiement ne devrait se terminer qu’en 2028.

Pour la zone AMEL, le constat est un peu plus mitigé avec des retards qui sont parfois en partie résorbés, comme dans la Nièvre où il est passé de 12 à 6 mois, mais aussi des échéances beaucoup trop éloignées pour prédire un retard au final ou non.

Enfin, pour la zone RIP, l’Avicca trouve que le rythme est toujours dynamique avec 600 000 déploiements au cours du deuxième trimestre, mais il y a tout de même un ralentissement depuis trois trimestres. Cela ne suffira donc pas à combler le retard de 150 000 prises accumulés fin 2022.

Quelques soient les zones, la situation sur le déploiement inquiète l’Avicca. Même la zone RIP, qui est pourtant déployée à grande échelle aujourd’hui, ne sera très certainement pas terminée à horizon 2025 et pire, le délai pourrait être allongé de trois ans avec un plan de fermeture du cuivre qui sera mené en parallèle.