Fusion Orange/MasMovil : Christel Heydemann espère un feu vert de Bruxelles d’ici la fin de l’année
Ce mardi, la directrice générale du groupe Orange, Christel Heydemann, a confirmé son intention de vouloir se rapprocher de MasMovil en Espagne. Mais le feu vert de la Commission européenne se fait toujours attendre et la patronne espère l’obtenir d’ici la fin de l’année pour finaliser l’opérateur début 2024. En attendant, les deux opérateurs ont choisi Digi comme « remedy taker ».
Cela fait plus d’un an qu’Orange et MasMovil ont signé un accord pour fusionner et ne former qu’une seule entité sur le marché espagnol des télécoms. Orange Espagne est le numéro 2 du marché tandis que MasMovil est le numéro 4 et à eux deux, ils pourraient mieux rivaliser avec Telefonica, le leader, et réduire le nombre d’opérateurs principaux de 4 à 3.
Mais la Commission européenne n’a toujours pas donné son feu vert et a même mis en pause son enquête car elle craint que la concurrence soit trop impactée et que les prix augmentent en flèche, ce qui commence à agacer les deux opérateurs. Pourtant, l’Europe veut consolider le marché des télécoms européen en réduisant le nombre d’opérateurs pour qu’ils soient plus compétitifs à l’échelle mondiale, ce qui est assez paradoxal.
Orange veut finaliser le rapprochement au premier trimestre 2024
Lors de la présentation des résultats du troisième trimestre 2023 d’Orange, Christel Heydemann a affirmé une fois de plus sa détermination à concrétiser le rapprochement avec MasMovil en déclarant « Nous espérons une approbation vers la fin de l’année, et une finalisation de l’opération au premier trimestre 2024 ».
Elle ajoute que ce projet de fusion créerait des synergies dans le pays en rappelant que MasMovil utilise déjà le réseau d’Orange en Espagne ce qui ferait ainsi disparaître le coût d’accès au réseau lorsque la fusion sera actée.
Mais les négociations avec Bruxelles s’éternisent au regret de l’opérateur qui aimerait que « ça aille plus vite » même s’il souligne la « complexité » de l’opération. Beaucoup de spécialistes du secteur commencent à sérieusement douter de l’approbation par la Commission, et donc que la fusion entre Orange et MasMovil ne se fasse jamais, mais Orange garde espoir et poursuit ses négociations avec Bruxelles comme il le fait déjà depuis deux mois d’après La Tribune.
Le roumain Digi choisi pour reprendre certains actifs
En début de mois, nous apprenions que Digi et Avatel Telecom SL étaient en lice pour reprendre une partie des actifs que devront délaisser les opérateurs pour pouvoir fusionner, à la demande de l’UE. Et Reuters affirme aujourd’hui qu’Orange et MasMovil ont choisi leur « remedy taker » et qu’il s’agit de Digi.
L’opérateur roumain présent en Espagne reprendra ainsi des fréquences ou des pylônes d’Orange et MasMovil dans le pays afin d’alléger les actifs des deux opérateurs pour permettre leur rapprochement. Digi pourrait notamment reprendre les infrastructures de TOTEM d’Orange qui ne prendra pas part à la fusion.
Là encore, la Commission devra donner son feu vert pour permettre à Digi de reprendre ces actifs, la décision n’étant pas du ressort des deux opérateurs, comme l’affirme un porte-parole d’Orange, mais d’après les deux sources proches du dossier citées par le média, Bruxelles soutiendrait le projet du roumain.
Après son lancement en Espagne en 2008, Digi a connu une forte croissance et compte plus de 5,7 millions d’abonnés dans le pays au 30 juin 2023.
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