Qualité des services mobile Arcep : des soupçons de triche dans les mesures effectuées

L’enquête annuelle de l’Arcep pour l’année 2024 n’est toujours pas parue et il faudra certainement attendre encore un peu pour la voir. Le régulateur enquête actuellement suite à des soupçons de tricherie.

Antenne TDF à Montfaucon - Doubs

L’enquête de l’Arcep qui couronne le meilleur réseau de France est attendue depuis maintenant quelques mois, ce classement était initialement attendu pour le mois d’octobre et son arrivée pourrait encore prendre du temps. En cause, une enquête du régulateur.

Une enquête complète

Ce classement qui se base sur 278 critères établis par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) est extrêmement complet et il est souvent mis en avant par les opérateurs dans leurs publicités. Il faut dire qu’il s’agit d’un gage de qualité et il est publié par une autorité indépendante.

Et c’est justement cette rigueur qui fait que le résultat est attendu depuis maintenant plus de trois mois. En décembre dernier, l’Autorité annonçait une fiabilisation de ses données mais les causes seraient assez graves selon une délibération consultée par L’Informé.

Une enquête administrative a été ouverture pour des soupçons de fraude. Les mesures faites par un organisme indépendant choisi par l’Arcep et financé par les quatre opérateurs ont montré d’importantes différences dans les débits descendants entre les zones denses et les zones intermédiaires.

Il est habituel de voir des différences dans les débits avec des débits très élevés en zones denses et des débits assez faibles en zones rurales comme le montre une ancienne enquête. Les opérateurs multiplient les installations dans les zones à forte population, permettant d’atteindre de haut débit contrairement aux zones peu denses moins bien pourvues.

Des anomalies dans les mesures

Mais cette fois, les données collectées par l’organisme choisi par l’Arcep montrent des anomalies qui interrogent sur l’utilisation de « paramètres techniques spécifiques, d’équipements ou de fonctionnalités déployés différemment, susceptibles d’affecter les résultats des mesures de la qualité des services mobiles » avance Laure de la Raudière, la patronne de l’Arcep, auprès de L’Informé.

Aucun opérateur n’est pointé du doigt pour le moment et l’Arcep tente d’abord de faire la lumière sur les données obtenues avant d’aller plus loin. Il peut s’agir d’un bug ou d’une manipulation volontaire.

L’enquête pourrait encore prendre des semaines mais l’Arcep peut demander tous les documents qu’elle juge nécessaire aussi bien aux opérateurs qu’à leurs différents sous-traitants et équipementiers. Cela permettra notamment de savoir s’il est possible de prioriser les flux dans certains cas et aussi de voir si cela a bien été le cas.

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