Selon l’UFC-Que choisir, les smartphones reconditionnés n’émettent pas plus d’ondes
Plus économiques et plus écologiques, les téléphones reconditionnés rencontrent de plus en plus de succès auprès des français. C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir a voulu savoir s’ils étaient aussi sûrs que les nouveaux modèles.
D’après le denier baromètre sur le marché du mobile d’occasion de l’entreprise Recommerce, plus d’un français sur trois a déjà acheté un smartphone reconditionné.
Les consommateurs sont en effet de plus en plus séduits par l’argument économique (20 à 50% moins cher qu’un neuf) mais également par l’argument écologique. Il faut dire que face à la très forte empreinte des terminaux, les bénéfices environnementaux des reconditionnés sont très importants car en acheter un permettrait de réduire l’impact environnemental de 2 à 4 fois par rapport à un neuf.
L’année dernière, 17% des mobiles vendus en France correspondait d’ailleurs à des reconditionnés : c’est près d’un modèle vendu sur cinq. La filière est en plein essor et pèse désormais 1 milliard d’euros, soit une hausse constatée de 15% en un an. Et face à ce constat, l’UFC-Que Choisir a voulu savoir si un smartphone reconditionné était aussi sûr qu’un neuf. Pour cela, l’association de défense des consommateurs a testé 12 modèles pour connaître la puissance de leurs émissions.
Le reconditionné a connu une première vie
Avant d’être reconditionnés, les téléphones ont connu une première vie durant laquelle ils ont pu être malmenés et subir des chutes, comme l’indique l’UFC. Avant d’être revendus, ils ont ainsi pu être ouverts et certains éléments ont été changés comme l’écran, la batterie, le haut-parleur, le micro, l’appareil photo…
Ces potentielles chutes, manipulations et changements de pièces – qui peuvent parfois ne pas être d’aussi bonne qualité que celles d’origine – pourraient avoir un impact sur le débit d’absorption spécifique (DAS). Rappelons que cette valeur mesure l’énergie absorbée par le corps humain lorsque l’appareil émet des ondes électromagnétiques. Le DAS est relevé au niveau de la tête, du buste et des membres et il existe une limite réglementaire à ne pas dépasser pour éviter de s’exposer aux ondes.
Les vendeurs de smartphones neufs et de reconditionnés doivent afficher ces mesures mais ils ne le font pas toujours ou se contentent de prendre les valeurs officielles du fabricant lors de la première commercialisation de l’appareil, d’après l’UFC-Que Choisir. C’est pourquoi elle a voulu savoir si les DAS des reconditionnés « étaient identiques à ceux de la version neuve ».
Pour cela, l’association a testé 12 modèles chez différents reconditionneurs : des iPhone 11 et des Galaxy S9 chez Back Market, CertiDeal, Hexamobile, Recommerce, Smaaart et YesYes. Elle les a ensuite envoyés en laboratoire pour mesurer leurs DAS tête et membres.
Des résultats rassurants
Et d’après les tests effectués par l’UFC, tous les smartphones reconditionnés ont révélé des DAS inférieurs à la limite réglementaire. Ce sont donc des résultats rassurants pour les consommateurs.
L’association a également calculé le débit d’absorption spécifique d’un iPhone 11 et d’un Galaxy S9 neufs, et a constaté des anomalies sur ces deux modèles. Apple et Samsung n’affichent pas la mesure correcte par rapport à celle constatée par l’UFC, même si la valeur reste dans la limite réglementaire.
D’après elle, « c’est une raison de plus pour considérer la seconde main comme une perspective intéressante lors de votre prochain achat ».
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