TDF perd les baux de 300 sites en zone rurale et va démonter les installations concernées
TDF s’est fait couper l’herbe sous le pied par Valocîme qui a mis la main sur 300 baux concernant la location de terrains où sont implantés les pylônes du groupe, qui va devoir démonter ses installations.
Depuis maintenant plusieurs années, la société Valocîme veut casser le duopole TDF – towerCast sur le marché de la radiodiffusion. Pour cela, elle se base sur un modèle qui est très en vogue outre-Atlantique, la surenchère.
Surenchérir sur les baux existants
Lorsqu’un bail va arriver à expiration, Valocîme propose alors de verser un loyer supérieur à ce qui était fait pour tenter de le récupérer. Si l’opérateur ne s’aligne pas, Valocîme récupère le bail et peut parfois récupérer également l’infrastructure sur place, si elle est laissée, à prix cassé.
Ensuite, Valocîme propose à nouveau d’héberger les opérateurs avec un prix plus faible, jusqu’à 20% en moins, ce qui les attire car aujourd’hui, les loyers représentent un coût très important pour les opérateurs.
Dernièrement, l’opérateur d’infrastructure a mis la main sur 300 de ces baux, selon les informations de La Lettre A. Ceux-ci appartenaient à TDF qui a décidé de ne pas négocier et ne proposera pas de loyers plus élevés.
TDF va démonter les installations concernées en zone rurale, ce qui pourrait impacter les abonnés couverts par les sites en question puisque le maillage est beaucoup plus épars en campagne qu’en ville.
Selon la towerCo qui se dit de « nouvelle génération », elle possède des baux avec infrastructures sur 1 666 sites.
Pour rappel, le canadien Brookfield cherche à vendre ses 45% de parts dans la société TDF. Si l’opérateur d’infrastructures historique possède 19 200 sites au total à travers la France, la perte de 300 sites représente un très faible pourcentage mais cela pourrait faire un peu baisser la valeur de TDF.
Pendant la transition, ça risque de laisser pas mal de client sans réseau s’il faut démonter et remonter les émetteurs… et certains n’ont que le mobile pour internet et le téléphone (1 jour de coupure c’est suportable, si ça se rapproche d’ 1 mois beaucoup moins). Le plus critique sera certainement pour les appels d’urgence / importants en cas de risque de coupure prolongée.
Quand aux prétendues économies pour les opérateurs, pas dit que ce soit répercuté sur les clients ou que valocime n’augmente pas au bout d’un ou deux ans.
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