Orange : qui va succéder à Stéphane Richard ?

Orange va devoir trouver un nouveau président et un nouveau directeur général d’ici deux mois, suite à la démission de Stéphane Richard faisant suite à sa condamnation dans l’affaire Tapie.

Un peu plus tôt dans la semaine, nous apprenions que Stéphane Richard, le patron d’Orange, était condamné à 1 an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende, dans le cadre de l’affaire Tapie et du Crédit Lyonnais de 2008. Stéphane Richard a été jugé pour complicité de détournement de biens publics.

Suite à sa condamnation, le patron de l’opérateur a présenté sa démission de son poste de Président Directeur Général d’Orange, qui sera effective fin janvier 2022 au plus tard.

Désormais, le conseil d’administration de la société a du pain sur la planche, car ses quinze membres ont deux mois pour trouver non pas un, mais deux successeurs à Stéphane Richard. En effet, la dissociation des fonctions de président et de directeur général a été actée ces derniers jours.

Une transition rapide mais qui se fera en douceur

Deux mois pour trouver deux remplaçants à Stéphane Richard peut sembler très précipité, mais les trois administrateurs représentant l’Etat au conseil anticipaient déjà un départ du patron dès la fin d’année, selon les informations des Echos.

Certains syndicats minoritaires demandaient même à ce que Stéphane Richard soit évincé immédiatement, mais plusieurs administrateurs indépendants ont tempéré la situation en avançant qu’il faut privilégier une transition en douceur. Transition en douceur qui permettrait de ne pas perturber davantage l’entreprise, déjà dans une situation délicate. La meilleure solution reste alors de laisser Stéphane Richard à ses positions jusqu’à fin janvier 2022.

Mais le plus difficile reste à faire, comme l’a indiqué le patron d’Orange lui-même lors d’un rendez-vous organisé hier par l’association des salariés actionnaires : « Ça bouleverse le calendrier. Le conseil n’était pas mûr. Ça chamboule tout. »

Deux personnes à recruter pour remplacer Stéphane Richard

La société des télécoms a déjà fait appel au cabinet de recrutement Spencer Stuart, mais le conseil n’envisageait que de recruter un directeur général. En effet, Stéphane Richard devait initialement rester à la présidence d’Orange jusqu’à la fin de son mandat (mai 2022). Il n’y avait alors besoin que de recruter un directeur général « complémentaire », mais cela ne se fera finalement pas.

Désormais, Orange doit trouver deux remplaçants à Stéphane Richard. Et l’opérateur veut du sang neuf, chose que l’Etat actionnaire n’a pas caché ces derniers mois. Il souhaiterait recruter une personne externe à la société pour la présidence du Conseil, même si un recrutement en interne à la direction générale semble plus favorable selon Bercy.

Quels candidats sont les plus favorables à remplacer Stéphane Richard ?

Avec ces informations en tête, plusieurs noms viennent à l’esprit pour remplacer Stéphane Richard à la direction générale d’Orange. En interne, on pense à Fabienne Dulac (patronne d’Orange France), ou bien Ramon Fernandez (directeur financier), Michaël Trabbia (chargé de l’innovation) ou encore Jean-François Fallacher (directeur de la filiale espagnole d’Orange).

En externe, le journal Les Echos établit une liste de candidats pertinents pour prendre la suite de Stéphane Richard à la direction générale : Nicolas Dufourcq (patron de la BPI, anciennement chez Wanadoo), Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions, anciennement ingénieure chez Orange), Michel Paulin (ex-président de SFR qui dirige OVHCloud), Vivek Badrinath (patron de la filiale de Vodafone, avant chez Orange), ou encore Alexandre Bompard (patron de Carrefour qui a mené la transition numérique du groupe et membre du conseil d’administration d’Orange).

Une longue liste de candidats potentiels donc, pour trouver le remplaçant de Stéphane Richard à la direction générale.

En ce qui concerne le poste de la présidence d’Orange, le choix est plus complexe car il faudrait recruter une personne idéalement en fin de carrière avec une connaissance dans le secteur de la technologie. D’autant plus qu’il faut trouver une personne formant un duo performant avec le ou la futur.e directeur/directrice général.e d’Orange.