
En mai dernier, la préfète de Corse avait déposé un recours devant le tribunal administratif pour empêcher le déploiement de la fibre dans le département par SFR. Un recours aujourd’hui rejeté par le tribunal.
La démarche de la préfète était motivée par plusieurs facteurs dont la préférence donné à l’emploi local et l’ajout d’une mention pour une création de filiale alors que le dossier avait déjà été déposé par l’opérateur. Pour elle, l’addition des différents griefs menait à « un doute sérieux sur le respect de l’égalité de traitement des candidats et doit s’interpréter comme une action contribuant à favoriser un candidat ».
Le tribunal ne s’est pas prononcé sur l’ensemble du dossier, qui passe également entre les mains de la police judiciaire pour des soupçons de favoritisme, la question de l’emploi n’a pas eu « un caractère déterminant dans la sélection des offres », la note globale obtenue par SFR par rapport aux autres candidats ne montre aucune incidence sur le choix du candidat. L’opérateur au carré rouge n’a donc pas été préféré uniquement sur ce critère mais parce qu’il apportait plus de garantie que ses concurrents sur la globalité du dossier.
C’est une victoire pour l’administratif corse, qui parlait d’un recours « exclusivement politique, et l’opérateur qui va pouvoir continue de fibrer l’île de beauté dans ce chantier de 4 ans qui prévoit la pose de 160 000 prises.
Il reste encore à trancher les soupçons de favoritisme pour voir si SFR pourra terminer cet immense chantier ou si celui-ci sera remis en cause lors de la fin de l’instruction.