Fibre au troisième trimestre : des bonnes et des mauvaises nouvelles pour l’Avicca
L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a récemment publié les résultats sur la fibre optique pour le troisième trimestre mais pour l’Avicca, il y a des bonnes et de mauvaises nouvelles.
Il y a une dizaine de jours, l’Arcep présentait ses chiffres du marché du haut et du très haut débit, et indiquait que le rythme de déploiement et de l’adoption de la fibre optique (FTTH) se stabilisait à un niveau élevé pour le troisième trimestre de l’année.
Mais pour l’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel (Avicca), « les courbes se croisent, pour le meilleur… et pour le pire » sur ce troisième trimestre 2021. D’après elle, les statistiques de l’Arcep apportent leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles.
Davantage d’abonnements à la fibre qu’à l’ADSL
La bonne nouvelle concerne la confirmation que depuis septembre dernier, « la France compte plus d’abonnements au FTTH qu’à l’ADSL ». On peut en effet constater sur le visuel ci-dessous que les courbes se sont croisées au mois de septembre 2021.
L’Avicca affirme que si les chiffres du quatrième trimestre restent à date de l’ordre de la simple projection statistique, alors le symbole de ce croisement constaté à la fin du troisième trimestre est « très fort ». Il montrerait donc la réussite du Plan France Très Haut Débit ainsi que le succès de la fibre optique et la nécessité de fermer le cuivre « au plus vite ».
Vers une fermeture du cuivre dès la fin 2026 ?
L’Association indique à ce sujet qu’au rythme actuel et dans l’hypothèse où la complétude des déploiements FTTH serait bien atteinte en 2025, la fermeture du cuivre pourrait se faire dès fin 2026. Pourtant, cette perspective est « battue en brèche » par l’évolution des déploiements de la fibre dans certaines zones, tient à nuancer l’Avicca.
Il faut dire que le troisième trimestre 2021 a été moins bon en termes de déploiements FTTH par rapport à avant. Le rythme a diminué tout en restant élevé au cours du T3, avec environ 1,3 million de nouvelles lignes soit 13% de moins qu’à la même période l’année dernière. Pour l’Avicca, cela est « encore plus inquiétant » quand ces chiffres sont pris par zone.
Une fin de déploiement en zone AMEL en 2031 si le rythme reste inchangé
Ainsi, les opérateurs privés ont « très nettement » ralenti leurs capacité de production en zone d’initiative privée alors que ce sont les prises les plus difficiles qui leur restent à faire en zone très dense et en zone AMII, constate l’Association. Pour elle, ce n’est pas la forte hausse des déploiements publics qui fait que les courbes des déploiements publics/privés se sont croisées plus tôt que prévu, mais bien « ce brutal ralentissement des déploiements privés ».
L’Avicca estime que si le rythme des déploiements du troisième trimestre 2021 ne change pas pour les années à venir, cela donnera donc une fin des déploiements en zone AMII au T2 2023, en ZTD au T3 2023, en zone RIP au T4 2024, et en zone AMEL au T3 2031.
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