Instagram : le réseau social ne fait toujours rien pour mettre fin à la vente de drogue
Il y a quelques mois, un rapport indiquait qu’il était très facile pour les adolescents de se procurer de la drogue sur Instagram, et c’est toujours d’actualité.
Une enquête menée par Tech Transparency Project et publiée en fin d’année dernière révélait que le réseau social Instagram permettait à ses utilisateurs – notamment les adolescents – de trouver facilement toute une gamme de drogues potentiellement mortelles sur sa plateforme.
Et d’après l’organisation qui vise à responsabiliser les grandes entreprises de la tech, très peu de choses ont changé des mois plus tard.
Des conclusions décourageantes
En décembre 2021, le rapport en question pointait du doigt les pratiques d’Instagram, qui laissait ses jeunes utilisateurs dès l’âge de 13 ans de trouver des drogues à vendre. Cela allait du Xanax aux opioïdes en passant par de l’ecstasy, et cela en quelques clics.
Le patron d’Instagram, Adam Mosseri, s’était alors défendu devant le Sénat en expliquant que « les comptes vendant de la drogue ou tout autre bien non réglementé ne sont pas autorisés sur la plateforme ». Cinq mois plus tard, Tech Transparency Project a donc effectué une vérification et en utilisant les comptes d’adolescents créés pour son enquête initiale, ses chercheurs ont analysé si Instagram avait pris des mesures ou non pour restreindre l’accès des mineurs aux comptes de vente de drogue.
Et les conclusions sont décourageantes pour l’organisation, qui affirme que le réseau social permet toujours aux adolescents de trouver « extrêmement facilement » des drogues illicites à vendre, les algorithmes d’Instagram allant dans ce sens. « Les résultats soulèvent de nouveaux doutes quant à la capacité d’Instagram à protéger les jeunes » déplore Tech Transparency Project.
Instagram a encore du chemin à faire
Et pourtant la plateforme, qui appartient au groupe Meta (anciennement Facebook) subit une pression grandissante de la part des législateurs et des organisations de parents depuis que le Wall Street Journal avait révélé que les responsables de l’entreprise savaient depuis des années que la plateforme était toxique, en particulier pour les adolescentes ayant des problèmes d’image corporelle. Instagram avait même décidé de mettre en pause son projet d’application dédiée pour les moins de 13 ans.
D’après les dernières recherches de l’organisation qui fournit toute une série d’exemples dans son enquête, Instagram a du chemin à faire pour nettoyer sa plateforme, qui regorge de comptes enfreignant les conditions d’utilisation contre la vente de « médicaments non médicaux ou pharmaceutiques ».
« Jusqu’à ce qu’Instagram supprime les comptes de vente de drogue qui enfreignent ses politiques et cesse de diriger les utilisateurs vers ces comptes, la plateforme continuera de représenter une menace pour les adolescents vulnérables. »
Tech Transparency Project
In another example, the platform blocked the hashtag "fentanyl," but this was easily circumvented by adding another word to the hashtag, like "fentanylcalifornia," which surfaced posts by dealers selling the drug and carried no warning label. pic.twitter.com/uAqU5B8lRr
— Tech Transparency Project (@TTP_updates) May 17, 2022
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