Twitter n’a pas signé d’accord avec les labels musicaux, ce qui provoque la colère de ces derniers. Sony, Universal et Warner réclament aujourd’hui plusieurs centaines de millions de dollars au réseau social, une somme qui représente ce qu’aurait dû payer l’oiseau bleu aux labels pour utiliser des millions de chansons.
Il est très facile d’ajouter de la musique aux photos ou aux vidéos que l’on publie sur les réseaux sociaux. Ces musiques sont protégées par les droits d’auteur grâce à des accords passés entre les labels de musique et les plateformes sociales, ce qu’ont fait Facebook, Instagram, Snapchat ou encore TikTok.
Mais une plateforme manque à l’appel, Twitter, qui s’attire aujourd’hui les foudres des grands labels musicaux. Selon ces derniers, le réseau social n’a pas pris suffisamment de mesures pour empêcher l’utilisation indue de morceaux sur sa plateforme, c’est pourquoi ils demandent à Twitter de payer plusieurs centaines de millions de dollars de droits impayés.
Twitter ne veut pas d’accord avec les labels
Comme l’avance David Israelite, PDG de l’Association américaine des éditeurs de musique (NMPA), à l’AFP, « Twitter est le seul grand réseau social à avoir toujours refusé catégoriquement de passer des accords pour pouvoir utiliser des millions de chansons ». Il ajoute pourtant que les responsables de la plateforme « savent très bien que de la musique est postée, lancée et écoutée chaque jour par des millions de gens sur sa plateforme ».
En réalité, c’est la lenteur des modérateurs de Twitter pour retirer les contenus musicaux protégés par des droits ou des licences postés sans autorisation sur la plateforme. Il faut parfois attendre « souvent des semaines » et « parfois plus » encore, d’après un document déposé mercredi devant un tribunal fédéral de Nashville dans le Tennessee.
Mais ce n’est pas tout car Twitter se sert de ce type de contenus pour attirer de nombreux utilisateurs sur sa plateforme et aussi pour les monétiser avec de la publicité, comme le font savoir les labels Sony, Warner et Universal.
Vers une somme astronomique pour Twitter
Ces mêmes labels demandent aujourd’hui à Twitter de cesser cette pratique et de payer pas moins de 150 000 dollars par morceau utilisé sans autorisation.
Alors que plusieurs milliers de tweets ont été repérés par les éditeurs, le réseau social d’Elon Musk pourrait être contraint de payer plusieurs centaines de millions de dollars aux labels musicaux. Ce à quoi le réseau social a réagi avec un emoji étron à l’AFP.
Reste à voir comment l’affaire évoluera, alors que Twitter est toujours en pleine transformation depuis qu’Elon Musk est entré au pouvoir. Par ailleurs, le milliardaire a trouvé son remplaçant, Linda Yaccarino, qui deviendra directrice générale de la plateforme d’ici quelques semaines.