Apple accepte d’ouvrir la NFC des iPhone en Europe aux services et applications de paiement tiers
La Commission européenne est parvenue à faire plier Apple concernant l’ouverture de la puce NFC sur iPhone. La firme de Cupertino a accepté de l’ouvrir aux services et applications de paiement tiers en Europe pour éviter une lourde amende de Bruxelles.
Après l’USB-C et l’App Store, c’est sur la puce NFC des iPhone que la Commission change la donne pour Apple. La firme de Cupertino s’est en effet engagé à débloquer son utilisation aux applications de paiement et services tiers, dont les banques, en Europe.
Ce changement majeur est le fruit d’une enquête ouverte il y a plus de trois ans par Bruxelles sur le monopole que détient Apple sur le marché des portefeuilles mobiles.
Des engagements pour éviter une lourde amende
Concrètement, tous les développeurs tiers vont pouvoir proposer une solution de paiement sans-contact sur iPhone directement dans leurs applications. Ils ne seront alors plus contraints de passer par Apple Pay, la solution de paiement d’Apple, ou Apple Wallet, le portefeuille numérique d’Apple.
La firme s’engage aussi à « appliquer des critères d’éligibilité équitables, objectifs, transparents et non discriminatoires pour rendre la NFC accessible aux développeurs d’applications de portefeuilles mobiles tiers ». Ces derniers devront ensuite conclure un accord de licence ADP pour bénéficier de cet accès.
Jusqu’à présent, les développeurs tiers devaient obligatoirement signer un contrat avec le géant californien pour pouvoir utiliser la NFC sur iPhone, et ils devaient également s’acquitter d’un somme chaque année pour ce faire. Mais Apple a décidé de changer ses règles et s’engage à ouvrir l’accès à cette puce sur iPhone à la concurrence.
Lors de son enquête, la Commission avait notamment conclu, à titre préliminaire, que la marque à la pomme abusait d’une position dominante sur ce marché en ne permettant l’accès à la NFC des iPhone qu’à ses propres solutions : Apple Wallet et Apple Pay. Selon Bruxelles, la firme empêchait effectivement les développeurs d’y accéder librement alors qu’il s’agit d’une technologie standard permettant notamment le paiement sans-contact.
Elle avait également conclu que ce blocage « pouvait restreindre la concurrence sur le marché des portefeuilles mobiles sur les appareils iOS, en violation de l’article 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ».
Un cadre uniquement européen
Dans son communiqué, la Commission précise que « les engagements offerts par Apple seront en vigueur pendant dix ans » et que « leur mise en œuvre serait suivie par un mandataire chargé du contrôle, qui fera régulièrement rapport à la Commission ».
En revanche, il n’est question que d’une application en Europe et non partout dans le monde, mais Apple est habitué à ce genre de choses maintenant. L’App Store pourrait d’ailleurs avoir une version exclusive à l’Europe à l’avenir afin que la pomme soit dans les clous du DMA.
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