Le Centre National de la Musique répond à Spotify

Spotify a annoncé devoir augmenter ses prix pour contrer la future taxe streaming. Visé directement, le Centre National de la Musique a répondu au géant du streaming.

La semaine dernière, Spotify a annoncé une future hausse afin de contrer les effets de la taxe dite « streaming » mise en place en début de cette année. Cela a d’ailleurs été l’occasion pour de nombreuses personnes de connaître cette toute nouvelle taxe.

La taxe sert à financer des projets

Dans sa lettre ouverte, le géant suédois du streaming s’en prenait directement au Centre National de la Musique, qui serait l’unique bénéficiaire de la taxe et que celle-ci couvrirait les frais de fonctionnement de l’institution.

Ce qui serait une contre-vérité selon le Centre, aussi bien concernant son allocation que le budget évoqué par Spotify. Pas un centime de la taxe ne servirait au fonctionnement du CNM, elle est investie dans des programmes d’aides financières que le CNM a mis en place.

Ces aides visent notamment aux projets des artistes et entreprises de la musique afin de « soutenir l’émergence, la diversité et le développement international de la musique française ». Sans cette aide, de nombreux projets d’enregistrements musicaux ou de clips ne verraient pas le jour ajoute le Centre.

Les 20 millions évoqués par la plateforme couvriraient ces moyens non financiers à destination des artistes soutenus par le CNM, afin de les former eux et leur entourage, leur donner des conseils, leur fournir des outils de promotion…

L’institution indique que la taxe repose sur le principe de solidarité et qu’elle a été construite avec les différents acteurs de la filière musicale en s’inspirant des taxes qui existent ailleurs, à l’instar du domaine du spectacle vivant avec les 3,5% prélevés sur le chiffre d’affaires de la billetterie et qui financent le cinéma.

Enfin, le CNM estime que Spotify reporterait la faute de la future hausse des prix sur lui alors que celle-ci « semble par ailleurs s’inscrire dans la continuité de précédentes décisions » de la firme d’augmenter ses tarifs.