Depuis l’invasion russe en Ukraine le mois dernier, l’application de messagerie instantanée sécurisée voit ses téléchargements exploser.
La guerre a commencé le 24 février en Ukraine, et que ce soit dans le pays ou en Russie, les utilisateurs sont nombreux à se servir de Telegram pour communiquer ou pour rejoindre des groupes pouvant aller jusqu’à 200 000 membres.
L’application hébergée dans un cloud et créée en 2013 par deux frères russes et basée à Dubaï, a la particularité d’être chiffrée. C’est pourquoi elle rencontre autant de succès et comme le rapporte Les Echos, son nombre d’utilisateurs a bondi ces dernières semaines, avec le contexte actuel de la guerre.
Pourtant en Russie, de très nombreuses plateformes ont été interdites. C’est le cas notamment des réseaux sociaux américains Facebook et Instagram qui ont été bannis, accusés d’extrémisme par le Kremlin. YouTube est lui aussi sur le point d’être interdit.
Plus de 500 000 téléchargements par semaine
L’application Telegram est toujours autorisée en Russie où les dignitaires et les autorités l’utilisent, tandis qu’elle permet aux ukrainiens de communiquer, de s’organiser et de s’informer, notamment grâce aux groupes composés de milliers d’utilisateurs. Le président ukrainien s’en sert également, tout comme son service de communication.
Les téléchargements de l’application sont ainsi passés de 441 000 par semaine début février, à plus de 500 000 fin février lors du début de l’invasion, d’après Les Echos. Ils ont même plus que doublé en Ukraine, avec 242 000 téléchargements.
D’après les données de Data.ai, Telegram enregistre 463 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires dans le monde. Parmi eux, environ 70 millions sont en Russie alors qu’avant le conflit à début février, ils étaient 56 millions. En Ukraine, le nombre d’utilisateurs s’élève quant à lui à 25 millions. L’application sécurisée n’a semble-t-il pas de souci à se faire pour le moment.
